La reconstruction de l’Ukraine est « la tâche commune de tout le monde démocratique » et la conférence de Lugano « peut devenir le premier énorme pas vers la victoire historique contre la Russie », selon le président ukrainien.
Dans un discours diffusé en visioconférence depuis Kiev, Volodymyr Zelensky a salué la Suisse pour son organisation. Selon lui, la communauté internationale doit montrer à Moscou qu’elle s’oppose aux valeurs « anti-européennes » et « anti-libérales » que la Russie défend.
Le 12h45 / 1 min. / 04.06.2022
« Cette guerre n’est pas seulement notre guerre » et, pour cette raison, la reconstruction de l’Ukraine doit être l’affaire de tous les pays, a souligné le président ukrainien. Celle-ci « sera la plus grande contribution à la paix » pour toute la région, a-t-il ajouté.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est exprimé à la conférence de Lugano sur la reconstruction de l’Ukraine. [Alessandro Della Valle – Keystone].
Volodymyr Zelensky a dit faire de la sécurité, de la liberté économique ou de l’environnement des principes pour l’avenir de son pays. Il a reconnu par ailleurs que l’Ukraine devrait « renforcer ses institutions ». Présent physiquement au Tessin, le Premier ministre Denys Chmygal fait l’une de ses premières sorties de son pays en quatre mois de conflit avec la Russie.
RTSinfo
Pour Ignazio Cassis, la reconstruction de l’Ukraine est inséparable de réformes anti-corruption
La reconstruction de l’Ukraine ne peut se faire sans réformes sur la corruption et la justice, selon la Suisse. Le président de la Confédération Ignazio Cassis a lancé lundi un avertissement clair en ouvrant la conférence de Lugano (TI).
Devant les représentants de près de 40 Etats et une quinzaine d’organisations internationales, il a estimé que reconstruction et réformes « ne sont pas en concurrence ». « Elles se renforcent », a ajouté le président de la Confédération qui a appelé à poursuivre, malgré la guerre, les efforts contre la corruption et pour garantir le fonctionnement de la justice.
La réunion de Lugano doit aboutir à « un processus politique efficace », a ajouté Ignazio Cassis. Ce dispositif doit passer par des principes de gouvernance et des critères pour garantir l’assistance à l’Ukraine et la répartition des rôles entre ce pays, les autres Etats, les institutions internationales, le secteur privé et la société civile.
« Etablir un cadre »
Ignazio Cassis est conscient que deux jours de conférence ne suffiront pas. « Mais cela nous donne une image plus claire, d’établir un cadre et de s’engager sur un processus » avec les principes de Lugano qui doivent être approuvés mardi, a ajouté le président de la Confédération.
Il a aussi dit « comprendre trop bien » que son homologue Volodymyr Zelensky n’ait pu faire le déplacement en raison de la situation sécuritaire. « L’acte d’agression de la Russie contre l’Ukraine nous a contraints à nous unir », insiste également le président de la Confédération, appelant aussi à s’engager pour la reconstruction.
Auparavant la conseillère fédérale Simonetta Sommaruga a rencontré le ministre ukrainien de l’écologie Ruslan Srilets. Ils ont signé un accord pour faire avancer ce pays dans la lutte contre le réchauffement climatique et notamment aussi pour la collaboration internationale sur les financements.