Le président de la Confédération Ignazio Cassis est inquiet de la menace d’une détérioration de la situation en Ukraine. En pleine pandémie de Covid-19, « il serait désastreux pour l’Europe et pour le monde qu’une nouvelle crise prenne le dessus », a-t-il dit vendredi à Genève.
« Les discussions d’aujourd’hui ont eu lieu dans une période extrêmement difficile », a affirmé à la presse le président, au terme de ses rencontres avec le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov.
Le 19h30 / 1 min. / 21.01.2022
La sécurité européenne, les relations transatlantiques & la situation à la frontière russo-ukrainienne au cœur de mes échanges avec le secrétaire d’État @SecBlinken 🇺🇸 Le dialogue est la seule solution 👉 La #Suisse 🇨🇭 propose ses bons offices, si jugés utiles ou souhaités. pic.twitter.com/6IhnlG66BJ
— Ignazio Cassis (@ignaziocassis) January 21, 2022
La réunion de vendredi laisse un « sentiment positif », ne serait-ce que parce que Washington et Moscou ont accepté de se donner un délai supplémentaire pour faire avancer le dialogue. Le président de la Confédération a affirmé que la Suisse était prête à accueillir une nouvelle réunion entre les deux interlocuteurs. Il est trop tôt pour savoir si celle-ci serait requise ou non.
« On sent la gravité de la situation », a aussi dit Ignazio Cassis. Ses discussions avec les deux ministres ont été « amicales », mais « concentrées ». Le président relève également que l’Organisation pour la sécurité et a coopération en Europe (OSCE) va continuer à avoir un rôle important dans la situation ukrainienne.
Après Berlin, #Genève : rencontre bilatérale avec le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov 🇷🇺 La #sécurité européenne doit être atteinte par un dialogue inclusif. La #Suisse 🇨🇭 y est engagée, y compris au sein de l’@OSCE. pic.twitter.com/1RtuuZJJBb
— Ignazio Cassis (@ignaziocassis) January 21, 2022
En revanche, il n’attend aucune répercussion des tensions actuelles sur la conférence internationale pour les réformes en Ukraine que la Suisse accueillera l’été prochain. Pour autant qu’aucune dégradation vers un conflit ne soit observée, nuance-t-il.
Outre la sécurité en Europe, Ignazio Cassis relève que la Suisse est prête à oeuvrer avec ses bons offices face à l’augmentation des difficultés internationales. Il a aussi discuté de l’Iran et de la Libye avec Antony Blinken. Il a abordé le Bélarus et la situation des droits humains en Russie, notamment la fermeture de l’ONG Memorial, avec le ministre russe.
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ats/kkub