Une centaine de pays autour de Biden à un sommet virtuel pour la démocratie — Genève Vision, un nouveau point de vue

0

« N’en doutez pas, nous sommes à l’heure de vérité pour la démocratie », a affirmé la sous-secrétaire d’Etat américaine pour la sécurité, la démocratie et les droits humains, Uzra Zeya.

Les démocraties du monde « affrontent des défis croissants venant de nouvelles menaces », a-t-elle dit. « Dans pratiquement toutes les régions du monde, ces pays ont connu à différents degrés un recul démocratique ».

Russie et Chine pas invitées

Le sommet rassemble les représentants d’une centaine de gouvernements, d’ONG, d’entreprises et d’organisations caritatives. Mais la liste des invités a provoqué de vives tensions.

La Chine et la Russie, considérées par Joe Biden comme les championnes du camp des autocrates, ont ainsi fustigé leur exclusion.

Que les Etats-Unis s’autorisent à définir « qui est un ‘pays démocratique’ et qui n’est pas éligible à ce statut » relève d’une « mentalité de Guerre froide », ont écrit fin novembre dans une tribune conjointe les ambassadeurs russe Anatoli Antonov et chinois Qin Gang.

Rejetant l’idée d’un modèle unique de démocratie, les deux diplomates ont salué leurs régimes respectifs assis sur « les réalités » chinoises ou « les traditions » russes.

L’invitation de Taïwan a aussi fait bondir Pékin, qui considère l’île comme une province chinoise même s’il ne la contrôle pas.

Brésil et Philippines de la partie

Autre sujet de friction, Washington a annoncé lundi qu’il n’enverrait aucun représentant diplomatique aux Jeux olympiques d’hiver de Pékin en février pour protester contre les violations des droits humains en Chine, notamment le « génocide » contre la minorité musulmane ouïghoure, dénoncé par le gouvernement américain.

Lire aussi : Quatre pays ont annoncé le boycott diplomatique des JO d’hiver, Pékin assure qu’ils « paieront le prix »

En matière de droits humains ou de fraudes électorales, le choix des pays invités pose aussi question.

Le Pakistan, les Philippines, le Brésil dirigé par le président d’extrême droite Jair Bolsonaro ont ainsi été conviés mais pas la Hongrie, membre de l’Union européenne, où un gouvernement nationaliste est au pouvoir, ou encore la Turquie de Recep Tayyip Erdogan, pourtant alliée de Washington au sein de l’Otan.

afp/asch