Une année de guerre en Ukraine: Comment faire la paix? — Genève Vision, un nouveau point de vue

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Un an après l’invasion de l’Ukraine par la Russie, Imogen Foulkes a enregistré ce nouveau numéro d’« Inside Geneva » au Geneva Graduate Institute, entourée par des expert·s en résolution de conflits. Quelles sont les perspectives de paix et comment l’atteindre ?

« Le fait que nous parlions de la possibilité d’utiliser des armes nucléaires, le fait que nous parlions de la possibilité que les États-Unis et la Chine entrent en guerre contre Taïwan, c’est effrayant », déclare Katia Papagianni, directrice du programme de soutien à la médiation du Centre pour le dialogue humanitaire.

« Il y a un concept qui circule dans le milieu académique depuis de nombreuses années, que l’on appelle une impasse douloureuse, c’est-à-dire lorsque les deux parties décident que c’en est assez. Et nous ne sommes manifestement pas dans cette impasse », modère pour sa part Keith Krause, directeur du Centre sur les conflits, le développement et la consolidation de la paix du Geneva Graduate Institute.

À quoi ressemble une paix durable ? « La paix va au-delà de l’absence de violence. Il s’agit à vrai dire d’accès à la justice, d’opportunités économiques, de sécurité et de pluralisme », déclare Hiba Qasas, directrice exécutive de l’initiative « Principe pour une paix inclusive ».

« La paix durable doit inclure les jeunes, elle doit informer les jeunes, et elle doit les éduquer ; on parle donc d’inclusion, d’information et d’éducation », précise Shefali Kaur Nandhra, étudiante de troisième cycle en développement durable au Geneva Graduate Institute.

Y a-t-il eu de bons exemples par le passé ? « Il y a, bien sûr, des réussites. Je pense nous avons beaucoup à apprendre du processus colombien, et pas uniquement parce que cela a été mené localement », ajoute Keith Krause.

« En tant que personne qui a grandi dans un conflit, je me préoccupe non seulement du champ de bataille, mais aussi de tous les impacts insidieux qui se produisent après que les armes ont été réduites au silence », souligne enfin Hiba Qasas.