Tsahal reconnaît une „forte possibilité” d'avoir tué la journaliste Shireen Abu Akleh — Genève Vision, un nouveau point de vue

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Dans ce bastion des factions armées palestiniennes dans le nord de la Cisjordanie occupée, une unité spéciale tentait d’appréhender des « suspects », ce qui avait mené à des affrontements armés.

Un soldat israélien a bien tiré sur la journaliste

Après la mort de Shireen Abu Akleh, équipée d’un gilet pare-balles avec la mention « presse » et d’un casque, l’Autorité palestinienne et son employeur Al Jazeera avaient immédiatement accusé l’armée israélienne de l’avoir tuée.

Israël n’a cessé de rejeter cette accusation et ce malgré des enquêtes journalistiques et un rapport de l’ONU concluant à un tir israélien, qui excluaient toutefois qu’il ait été délibéré.

Lire à ce sujet: Enquête sur la charge israélienne lors des obsèques de Shireen Abu Akleh

Or lundi, l’armée israélienne a publié les « conclusions finales » de son enquête et reconnu qu’un de ses soldats avait bien tiré en direction de la journaliste en se méprenant sur son identité: « Il y a une forte possibilité que madame Abu Akleh ait été touchée accidentellement par un tir de l’armée israélienne qui visait des suspects identifiés comme des hommes armés palestiniens ».

L’armée a indiqué avoir étudié « chronologiquement » la séquence des événements, analysé les lieux, les vidéos et les sons enregistrés sur place, mené une « simulation de la scène » et que des « experts israéliens » avaient mené une analyse balistique de la balle, le 2 juillet, en présence de représentants du « Comité de coordination sécuritaire des Etats-Unis pour Israël et l’Autorité palestinienne ».

En raison du « piètre état de la balle », identifier son origine était « difficile », souligne l’armée dans son rapport, disant ne pas avoir la certitude « sans équivoque » de l’origine du tir fatal à la journaliste

afp/aps