Les Etats-Unis et la Chine sont parvenus à un accord de principe pour la tenue d’un sommet virtuel avant la fin de l’année entre les présidents Joe Biden et Xi Jinping, a déclaré mercredi un haut représentant de l’administration américaine.
Les deux chefs d’Etat se sont déjà téléphoné à deux reprises, mais il s’agirait cette fois pour eux d’avoir « la possibilité de se voir, même si ce n’est que virtuellement » selon cette même source, qui a demandé l’anonymat.
Forum / 18h. / 6 min. / 06.10.2021
Elle faisait ainsi référence aux informations de presse selon lesquelles le dirigeant chinois ne se rendrait pas à la fin du mois au sommet du G20 de Rome.
Les US se félicitent de la compétition intense dans laquelle ils sont engagés avec la Chine mais cela « requiert une diplomatie intense ».
Pour Washington, la rencontre d’aujourd’hui à Zurich entre Jake Sullivan et Yang Jiechi était particulièrement significative et constructive.— Eric Guevara-Frey (@eric_gf) October 6, 2021
Le haut responsable a indiqué que le conseiller à la sécurité nationale des Etats-Unis Jake Sullivan avait eu mercredi six heures d’entretien « franc », « respectueux » et « portant sur de nombreux sujets » avec Yang Jiechi, le plus haut responsable du Parti communiste chinois pour la diplomatie, à Zurich.
Il s’agissait, selon la source à la Maison Blanche, de « poursuivre » le dialogue entre les deux superpuissances après l’entretien téléphonique des deux présidents le 9 septembre.
Selon cette source, Jake Sullivan a notamment évoqué la question de la lutte contre le changement climatique comme un domaine dans lequel Etats-Unis et Chine ont « intérêt à travailler ensemble ». Mais il a expliqué que d’éventuels engagements de la Chine en faveur du climat ne seraient pas une « faveur » faite aux Américains, donnant le droit à Pékin de demander des concessions en retour.
Le conseiller à la sécurité nationale a aussi fait part de la « préoccupation » des Etats-Unis face aux actions de la Chine dans le Xinjiang, à Hong Kong, dans la mer de Chine méridionale ou vis-à-vis de Taïwan.
Joe Biden répète régulièrement qu’il accepte la « compétition », mais qu’il ne veut pas de conflit avec la Chine même si les contentieux ne manquent pas, qu’il s’agisse du commerce ou des questions de sécurité.
Jake Sullivan doit se rendre également à Bruxelles pour rencontrer de hauts responsables des institutions européennes et de l’Otan, ainsi qu’à Paris pour une réunion avec son homologue français Emmanuel Bonne.
afp/aes