Réunion de l'ONU à Genève: retour sur les discussions — Genève Vision, un nouveau point de vue

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L’ONU a lancé vendredi 6 août un plan d’intervention d’urgence de 12 mois au Liban, alors que le pays continue à faire face aux effets conjugués de la crise syrienne, du Covid-19, d’un crash économique et de l’explosion de l’an dernier à Beyrouth.

«Le plan de 378,5 millions de dollars aidera 1,1 million de Libanais et de migrants au Liban», a déclaré Jens Laerke, porte-parole du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), qui participe aux efforts.

«Le plan est un outil pour répondre aux besoins humanitaires les plus urgents, mais il ne constitue pas une solution à la crise au Liban, où une impasse politique alimente les manifestations et entrave les efforts de reprise», a-t-il déclaré aux médias.

Besoin d’aide et de cessez-le-feu en Éthiopie

«Une centaine de camions par jour sont nécessaires pour aider les habitants du Tigré qui souffrent du conflit entre les troupes fidèles au Front populaire de libération du Tigré et le gouvernement éthiopien» a expliqué Martin Griffiths, sous-secrétaire général du Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), aux journalistes vendredi.

De retour d’une récente mission dans le pays, Griffiths a souligné la nécessité pour les combattants du Tigré de s’engager dans un cessez-le-feu, comme l’a fait le premier ministre éthiopien. «Un cessez-le-feu bilatéral faciliterait les efforts de secours», a-t-il précisé. Il a assuré que l’agence humanitaire «essaierait de faire entrer ces 100 camions», même sans un cessez-le-feu, mais aussi ajouté que ce serait «plus facile pour le peuple tigréen si la guerre cessait».

Anniversaire du bombardement d’Hiroshima

Alors que vendredi 6 août marquait le 76e anniversaire du bombardement américain de la ville japonaise d’Hiroshima, le secrétaire général de l’ONU António Guterres a exhorté les pays à se dénucléariser. «Nous ne pouvons jamais considérer les normes contre l’utilisation d’armes nucléaires pour acquises. J’exhorte également les gouvernements à utiliser la 10eConférence d’examen du Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) pour renforcer leur engagement en faveur d’un monde exempt d’armes nucléaires», a-t-il déclaré dans un message vidéo, en souvenir du premier bombardement atomique au monde qui a tué environ 140’000 personnes.

Moratoire sur les injections de rappel

Mercredi, l’OMS a appelé à un moratoire sur les injections de rappel, soulignant la distribution inégale de vaccins. Cet appel intervient alors que les pays riches envisagent de permettre à leur population de recevoir une dose supplémentaire du vaccin contre le Covid-19 pour renforcer leur immunité. Mais cela pérenniserait le fait de concentrer l’approvisionnement en vaccins pour les pays à revenu moyen et élevé.

«Nous avons besoin d’un revirement urgent, de la majorité des vaccins destinés aux pays à revenu élevé à la majorité destinée aux pays à faible revenu», a déclaré le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom-Ghebreyesus.

«Un moratoire est nécessaire pour permettre la vaccination d’au moins 10% de la population de chaque pays d’ici fin septembre» a-t-il précisé. L’OMS a également souligné que davantage de recherche sur les injections de rappel est nécessaire pour déterminer leurs effets.

Article d’Irene Velicer pour Geneva Solutions, traduit de l’anglais par Katia Staehli