La faim tue une personne toutes les 4 secondes dans le monde. Selon l’agence des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, 811 millions de personnes sont en détresse alimentaire ; un chiffre en hausse pour la cinquième année consécutive.
Les conflits et les inégalités sont les premières causes de cette augmentation, les deux tiers des personnes touchées vivent dans des pays en conflit, actuel ou passé. En Afghanistan, d’après les prévisions de l’UNICEF, la crise humanitaire et économique pourrait engendrer la mort d’un million d’enfants.
À ces conflits s’ajoutent les effets du dérèglement climatique et la pandémie de Covid-19, qui a accentué la précarité de populations déjà vulnérables. Avec le confinement, des dizaines de milliers de personnes ont perdu leurs sources de revenus, un constat valable dans les pays du Nord comme dans ceux du Sud.
660 millions de personnes supplémentaires pourraient souffrir de la faim d’ici 2030. Comment faire de la faim une priorité mondiale? Comment garantir une sécurité alimentaire et nutritionnelle au plus grand nombre? Comment lutter contre la crise climatique et rendre le système alimentaire durable? Pierre Micheletti répond. Ce médecin, président d’Action contre la Faim, est également l’auteur de «0,03% !» (éditions Parole), un plaidoyer pour une réforme de l’aide humanitaire internationale.
Présentation: Antoine Genton (TV5MONDE), Charlotte Bozonnet (Le Monde).
Voir aussi l’interview de Pierre Micheletti dans Forum (6 juillet 2019)