Qu’attendent les groupes de défense des droits humains de l’ONU? — Genève Vision, un nouveau point de vue

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D’ici la fin du mois, l’ONU aura un ou une nouveau.elle chef.fe des droits de l’homme. Un poste souvent qualifié de job le plus difficile de l’ONU. Imogen Foulkes s’entretient avec Agnès Callamard et Ken Roth, dirigeants de deux des plus grands groupes de défense des droits humains au monde, signataires (parmi 63) d’une lettre ouverte adressée à Antonio Guterres, Secrétaire Général de l’ONU.

Ken Roth, Directeur exécutif de Human Rights Watch: «Le Haut-Commissaire n’a pas d’aide budgétaire, il n’a pas d’armée, il n’a aucun moyen d’influencer qui que ce soit, sauf par le biais de ses rapports publics et de ses prises de paroles publiques.»

Quelle empreinte laisse la Haut-Commissaire sortante Michelle Bachelet? Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty International: «Elle a tenu tête aux États-Unis sur la question du racisme systémique, comme elle devait le faire. »

Qu’en est-il de son voyage controversé en Chine? Ken Roth: « Si vous regardez par exemple l’échec total de Mme Bachelet lors de son récent voyage à Pékin, la personne à blâmer est plutôt Guterres.»

Quels sont les défis pour le ou la futur.e Haut-Commissaire? Agnès Callamard: «Si vous ne pouvez pas tenir tête à la Chine, vous pouvez tout aussi bien arrêter de travailler pour les droits humains.»