Le président biélorusse Alexandre Loukachenko a été reçu vendredi en Russie par Vladimir Poutine. Celui-ci a loué un rapprochement avec son allié, visé par des sanctions européennes et accusé d’avoir fait détourner un avion. Loukachenko a lui accusé l’Occident de vouloir déstabiliser son pays. »
Une tentative est en cours de déstabiliser la situation pour que celle-ci soit comme en août » 2020, où un mouvement de contestation du régime sans précédent a été déclenché dans le pays, a déclaré Alexandre Loukachenko au début de sa rencontre avec Vladimir Poutine à Sotchi, sur les rives de la mer Noire.
Le 12h45 / 2 min. / 29.05.2021
Cette entrevue était déjà prévue avant l’interception d’un avion de Ryanair dimanche en Biélorussie, qui vaut à cette dernière d’être accusée de « piraterie » aérienne par les Européens.
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Pour l’UE, qui a demandé dans la foulée aux compagnies aériennes de contourner la Biélorussie, l’alerte à la bombe n’était qu’une mise en scène pour arrêter un journaliste d’opposition voyageant à bord de cet avion.
La Russie, qui considère son voisin de 9,5 millions d’habitants comme un « tampon » stratégique sur son flanc ouest, a apporté un soutien à cette ancienne république soviétique tout en rejetant les soupçons occidentaux sur sa propre complicité éventuelle dans l’interception de l’avion de Ryanair.
La rencontre entre les deux dirigeants vise à discuter notamment du « renforcement de l’intégration » économique entre les deux pays et des moyens de « réagir aux pressions extérieures », selon un communiqué de la présidence biélorusse.
« Nous sommes en train de construire une union » renforcée entre la Russie et la Biélorussie, a déclaré Vladimir Poutine. « Nous avançons de manière ferme dans cette direction (…) et ce travail apporte déjà des résultats concrets pour nos citoyens », a-t-il ajouté.
Les deux pays, qui font déjà officiellement partie d’une « union », discutent depuis plusieurs années d’une intégration plus poussée. Ce projet inquiète les opposants à Alexandre Loukachenko, qui soupçonnent le président biélorusse, au pouvoir depuis 27 ans, d’être prêt à brader une partie de la souveraineté de leur pays en échange du soutien de Moscou.
fgn avec les agences