Le prix Sakharov 2021 de défense de la liberté de pensée a été décerné mercredi par le Parlement européen à l’opposant russe emprisonné Alexeï Navalny. Ce dernier a salué son combat « sans répit » pour la démocratie et contre la corruption dans son pays.
« Il a combattu sans répit la corruption du régime de Vladimir Poutine. Cela lui a coûté sa liberté et presque sa vie », a indiqué sur Twitter le président du Parlement européen, l’Italien David Sassoli.
Le journal horaire / 19h. / 28 sec. / 20.10.2021
Alexei @navalny is the winner of this year’s #SakharovPrize. He has fought tirelessly against the corruption of Vladimir Putin’s regime. This cost him his liberty and nearly his life. Today’s prize recognises his immense bravery and we reiterate our call for his immediate release pic.twitter.com/Jox7I280kz
— David Sassoli (@EP_President) October 20, 2021
« Au nom du Parlement européen, je demande sa libération immédiate et inconditionnelle », a officiellement réclamé dans l’hémicycle strasbourgeois l’eurodéputée écologiste finlandaise Heidi Hautala, vice-présidente de l’institution.
« Les autorités russes doivent cesser tout harcèlement, toute intimidation et toute attaque contre l’opposition, la société civile et les médias », a-t-elle ajouté.
Pour le Fonds de lutte contre la corruption, l’organisation fondée par Alexeï Navalny, interdite en Russie depuis l’été, ce prix récompense tous les Russes luttant pour « la vérité ». « Ce prix Sakharov, c’est bien sûr un prix pour vous, les gens pas indifférents et qui, même dans les périodes les plus sombres, ne craignent pas de dire la vérité », a réagi sur Twitter l’organisation.
Sur fond de tensions entre la Russie et les Occidentaux, le choix d’Alexeï Navalny a immédiatement été salué par le secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg. Ce prix est « la reconnaissance du rôle important qu’il a joué depuis de nombreuses années pour défendre les valeurs de la démocratie et être une voix forte en Russie », a dit le chef de l’Alliance atlantique devant la presse à Bruxelles.
Les autorités russes n’ont pas réagi dans l’immédiat mercredi après-midi.
ats/asch