Manuel Bessler: „En Ukraine, les belligérants s'en foutent du droit international humanitaire” — Genève Vision, un nouveau point de vue

0

Manuel Bessler, chef du Corps suisse d’aide humanitaire

Pour l’instant, l’aide suisse – 80 millions de francs et 500 tonnes de matériel – se concentre dans les pays frontaliers de l’Ukraine. Car le problème principal du Corps suisse d’aide humanitaire est la sécurité sur le terrain. « Pour l’instant, tous les belligérants n’ont pas garanti la sécurité de nos collaborateurs », indique Manuel Bessler.

Neutralité de l’aide humanitaire

Il indique que ce n’est pas le mandat de l’aide humanitaire de nommer qui ne respectent pas les règles dans un conflit. « Vous devez être sur le terrain! Vous devez faire des investigations! », lance-t-il aux journalistes. « (…) Les avocats, la Cour international y travaillent. » Il explique que l’aide humanitaire ne doit pas être politisée et « faire attention à ne pas être instrumentalisée » par l’une ou l’autre des parties.

🔉Nächster Halt #Kyiv !

🚉Die von der SBB @RailService transportierte 4. 🇨🇭 Hilfslieferung für die Ukraine ist momentan in Polen 🇵🇱.

📦Die Hilfsgüter von @migros & @coop_ch wurden in Katowice entladen & werden heute in die #Ukraine️ 🇺🇦 geliefert. pic.twitter.com/mn5OjHvRR3

— Swiss Humanitarian Aid Unit (@SwissHumAidUnit) March 12, 2022

Manuel Bessler observe des « sièges » comme au Moyen-Orient. Les habitants de Marioupol, une ville grande comme Zurich, sont bloqués: pas d’énergie, de nourriture, d’eau. « Il est extrêmement difficile d’acheminer l’aide humanitaire, même le CICR ne peut pas y accéder », déplore-t-il.

Propos recueillis par David Berger/vajo