L'Union européenne conclut un accord sur les sanctions imposées à la Biélorussie — Genève Vision, un nouveau point de vue

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Usines de tabac touchées

L’UE a décidé de cesser ses importations pour certains types de potasse et ses importations de produits pétroliers produits en Biélorussie ou ré-exportés depuis l’ex-république soviétique comme le diesel, ont confié plusieurs sources. Seront également interdits d’exportation les produits pour les usines de tabac, a-t-on précisé.

Les sanctions vont également interdire tout nouveau prêt bancaire à l’Etat, à la banque centrale et aux banques et entités détenues en majorité par l’Etat. Il sera également interdit de vendre certains produits financiers, notamment des titres de valeurs mobilières, des services d’investissement et des produits d’assurances.

L’UE va aussi renforcer son embargo sur les armes pour inclure les armes pour la chasse et le sport, et interdire la vente de biens à double usage et du matériel de surveillance.

Répression de l’opposition également sanctionnée

Les ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept se sont également entretenus avec l’opposante en exil Svetlana Tikhanovskaïa, arrivée dimanche soir à Luxembourg. Dans ce cadre, ils ont approuvé l’ajout de 78 noms et de 8 entités à la liste des responsables biélorusses sanctionnés pour la répression de l’opposition. Ils seront interdits de séjour et leurs avoirs dans l’UE seront saisis. Il sera en outre interdit d’accorder des financements européens aux entités concernées.

L’UE a déjà sanctionné 88 membres du régime dont le président Alexandre Loukachenko et son fils. Mais ces sanctions individuelles ont surtout eu pour conséquences d’accentuer la répression. « La situation ne cesse de se détériorer », a commenté un diplomate européen.

« Les sanctions ne sont pas une solution miracle, mais elles peuvent aider à mettre fin à la violence et à libérer les gens », a notamment souligné Svetlana Tikhanovskaïa.

Avec les sanctions économiques, les dirigeants de l’UE espèrent faire plier le régime. Certains veulent aller plus loin et combattre le sentiment d’impunité du président biélorusse.

ats/fgn