L'Ukraine refuse d'abandonner l'idée d'une adhésion à l'OTAN — Genève Vision, un nouveau point de vue

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Moscou réclame notamment un gel de la progression de l’OTAN vers l’est, après la bascule d’une bonne partie de l’Europe de l’Est dans l’alliance à la suite de l’effondrement de l’Union soviétique.

L’Ukraine, pour qui une telle promesse n’est « pas une option », appelle les Etats-Unis et les autres membres de l’alliance atlantique à rejeter les exigences formulées par Moscou pour apaiser les tensions actuelles aux frontières russo-ukrainiennes, a réagi le chef de la diplomatie ukrainien Dmytro Kouleba.

« Je rejette cette idée que nous devrions garantir quoi que ce soit à la Russie. J’insiste: c’est la Russie qui doit garantir qu’elle ne continuera pas son agression contre aucun pays », a-t-il affirmé. Et de répéter que l’adhésion à l’OTAN et à l’UE figure dans la Constitution ukrainienne.

Une possible invasion fin janvier selon Kiev

Kiev et Washington accusent Moscou d’avoir massé des dizaines de milliers de troupes à la frontière et de mener des préparatifs d’invasion.

Le ministre ukrainien de la Défense a affirmé vendredi devant le Parlement de Kiev que la Russie avait déployé plus de 94’000 soldats près des frontières ukrainiennes et pourrait se préparer à une invasion fin janvier.

Oleksii Reznikov a déclaré que l’Ukraine ne ferait rien pour provoquer la situation mais qu’elle était prête à riposter si la Russie attaquait.

Lire: Faut-il s’attendre au retour d’un conflit entre la Russie et l’Ukraine?

Prochain contact direct Biden-Poutine

Le président américain Joe Biden et son homologue russe Vladimir Poutine devraient prochainement échanger directement sur les tensions autour de l’Ukraine, sept ans après l’annexion russe de la Crimée et la prise de contrôle d’une partie de l’est de l’ancienne république soviétique par des forces séparatistes pro-russes.

Devant l’assemblée des ministres de l’OSCE jeudi à Stockholm, le chef de la diplomatie russe a mis en garde contre le « retour du scénario cauchemar de la confrontation militaire », trois décennies après la fin de la guerre froide.

agences/oang