L'UE approuve l'octroi du statut de candidat à la Bosnie-Herzégovine — Genève Vision, un nouveau point de vue

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La Commission européenne avait recommandé en octobre aux Etats membres d’accorder ce statut à ce pays de 3,5 millions d’habitants miné par la pauvreté et l’instabilité politique, qui est confronté à des menaces sécessionnistes.

14 priorités pour des réformes

Le chef de la diplomatie de l’UE Josep Borrell avait souligné la nécessité d’ »insuffler une dynamique positive », notant que la guerre en Ukraine donnait une « nouvelle signification géopolitique » à l’élargissement, « un investissement à long terme dans la paix, la prospérité et la stabilité pour notre continent ».

De son côté, le commissaire à l’Elargissement Oliver Varhelyi avait invité les dirigeants de Bosnie-Herzégovine « à tirer le meilleur parti de cette occasion historique et à mettre rapidement en oeuvre les mesures recensées dans (la) recommandation » de la Commission. Celle-ci a fixé 14 priorités pour des réformes, « la clé de l’ouverture des négociations d’adhésion ».

Système politique complexe

La Bosnie est divisée entre une entité serbe, la Republika Srpska, et une fédération croato-musulmane, reliées par un faible pouvoir central souvent paralysé. Ce système politique complexe est hérité des accords de paix de Dayton qui ont mis fin à la guerre intercommunautaire dans laquelle 100’000 personnes ont été tuées entre 1992 et 1995.

« Ce statut de candidat aurait dû être attribué (à la Bosnie) depuis plusieurs années. Nous comprenons, bien sûr, que cette accélération de la marche vers l’UE a lieu en raison de certaines circonstances géopolitiques », avait commenté dès lundi Zeljka Cvijanovic, membre serbe de la présidence tripartite de Bosnie, citée sur le site de la télévision N1.

« Il est temps que les gens en Bosnie-Herzégovine reçoivent un message positif de la part de l’Union européenne », jugeait aussi Denis Becirovic, membre bosniaque de la présidence tripartite, le 8 décembre à la télévision publique FTV.

Dans un sondage réalisé en août, plus de 90% des habitants de l’entité croato-musulmane déclaraient soutenir l’adhésion du pays à l’UE, contre 54,5% dans l’entité serbe.

afp/hkr

Le Kosovo va demander à adhérer à l’UE cette semaine

Le Kosovo va demander à adhérer à l’Union européenne cette semaine, a déclaré mardi le Premier ministre Albin Kurti, un processus qui dépendra de la normalisation de ses relations avec la Serbie.

Le Kosovo, ex-province serbe qui a proclamé son indépendance en 2008, n’est pas membre des Nations unies et cinq pays de l’UE – l’Espagne, la Grèce, la Roumanie, la Slovaquie et Chypre – refusent de lui reconnaître le statut d’État.

« L’Union européenne est un lieu de paix, de sécurité, d’égalité et de prospérité et c’est pourquoi la place de la République du Kosovo est dans cette maison commune en tant que pays qui aime la paix », a déclaré Albin Kurti lors d’une réunion gouvernementale à Pristina.

Lire aussi: Le Kosovo va déposer une demande d’adhésion à l’UE d’ici fin décembre