L'OMS prévoit une hausse des décès dus à la variole du singe en Europe — Genève Vision, un nouveau point de vue

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L’objectif doit être « d’interrompre rapidement la transmission du virus en Europe et mettre un coup d’arrêt à cette épidémie », a insisté Catherine Smallwood. Celle-ci souligne toutefois que la maladie se guérit d’elle-même sans la plupart des cas, sans nécessiter de traitement.

« La notification des décès liés à la variole du singe ne change pas notre évaluation de l’épidémie en Europe. Nous savons que, bien que spontanément résolutive dans la plupart des cas, la variole du singe peut entraîner de graves complications », a-t-elle relevé.

Causes des décès encore incertaines

« Parmi les 3750 patients (…), 120 cas ont été hospitalisés et deux sont décédés », a indiqué samedi le Centre de coordination des alertes et des urgences sanitaires espagnol dans un nouveau rapport. Il s’agit de « deux hommes jeunes » atteints « de la variole du singe », a expliqué le ministère de la Santé sans fournir la cause précise des décès.

Le deuxième décès est celui d’un homme de 31 ans hospitalisé à l’hôpital de la Reine Sophie à Cordoue, dans le sud du pays. « Les échantillons prélevés pendant l’autopsie devront permettre de déterminer si la cause du décès est la méningoencéphalite ou une autre pathologie », ont précisé les autorités andalouses.

Homme suivi pour d’autres affections au Brésil

Vendredi, le Brésil avait annoncé lui aussi un premier décès, celui d’un homme de 41 ans. Le patient est décédé à l’hôpital Eduardo de Menezes de Belo Horizonte, capitale du Minas Gerais (sud-est). « Il était suivi à l’hôpital pour d’autres affections cliniques graves est décédé jeudi », a déclaré le secrétariat à la Santé de cet Etat brésilien.

Selon le ministère brésilien de la Santé, le pays a recensé près de 1000 cas de variole du singe, la plupart dans les Etats de Sao Paulo et Rio de Janeiro.

Ces trois cas, espagnols et brésilien, portent à huit le nombre de décès enregistrés dans le monde depuis le mois de mai. Les cinq premiers ont été signalés en Afrique, où la maladie est endémique et a été détectée pour la première fois chez l’homme en 1970.

L’Espagne est le pays le plus touché

Avec 3738 cas selon le dernier rapport de l’OMS et les deux premiers morts recensés en Europe, l’Espagne est le pays le plus touché au monde, devant les Etats-Unis (3478). Mais le ministère espagnol de la Santé en recense beaucoup plus: 4298 cas en date de samedi.

La plupart des contaminations sont concentrées en Europe, où se trouvent 70% des 18’000 cas détectés depuis début mai et 25% dans les Amériques, selon le directeur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Urgence internationale décrétée le 24 juillet

L’OMS a déclenché le 24 juillet le plus haut niveau d’alerte, l’Urgence de santé publique de portée internationale (USPPI), pour renforcer la lutte contre la variole du singe, aussi appelée orthopoxvirose simienne.

Lire: L’OMS déclenche son plus haut niveau d’alerte face à la variole du singe

Pour l’instant, l’OMS souligne qu’il n’y a pas de vaccins pour tout le monde et recommande donc de donner la priorité à ceux qui sont le plus à risque, ceux qui sont malades et ceux qui les soignent ou font de la recherche.

La vaccination s’effectue avec deux doses, espacées d’au moins 28 jours. Pour les personnes vaccinées contre la variole dans leur enfance, une dose suffit. Pour les immunodéprimés, une troisième dose est conseillée.

afp/oang