L'OIT va être dirigée par l'Africain Gilbert Houngbo, une première — Genève Vision, un nouveau point de vue

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The @ilo Governing Body has elected a new ILO Director-General.

Congratulations to @GilbertFHoungbo.

Gilbert F. Houngbo will take office in October 2022.

Watch his first statement at 12:30 CET https://t.co/fX7buZe5WM. pic.twitter.com/fuK8U1NFAJ

— International Labour Organization (@ilo) March 25, 2022

En plus de 100 ans et 10 prédécesseurs, cette instance onusienne n’avait encore jamais eu de directeur général originaire d’un pays d’Afrique. Il faudra encore attendre, en revanche, pour voir une femme la piloter.

Déjà numéro deux de l’OIT par le passé

Avec de nombreuses activités dans les organisations internationales, Gilbert Houngbo, élu par une majorité des 56 membres du conseil d’administration de l’OIT, faisait figure de favori. Il a du reste déjà été numéro deux, mettant en avant notamment la lutte contre le travail de plus de 150 millions d’enfants dans le monde ou encore son souhait d’étendre le financement de la protection sociale.

Face à lui, le Sud-Africain Mthuzi Mdwaba, vice-président de l’OIT et représentant de l’Organisation internationale des employeurs (OIE), n’était plus soutenu par son gouvernement.

Divers obstacles pour les deux candidates

Parmi les deux femmes en lice, la Corée du Sud était en embuscade avec son ex-ministre des Affaires étrangères Kyung-wha Kang, première femme à avoir occupé ce poste dans son pays. Mais selon certains, cette candidature était prévue pour la positionner avant la succession probable de la haute commissaire de l’ONU aux droits de l’homme Michelle Bachelet dans quelques mois.

Autre prétendante, l’ancienne ministre française du Travail Muriel Pénicaud a mené une campagne active mais cumulait plusieurs obstacles. Le principal était que l’Europe a souvent dirigé l’OIT, tout comme le continent américain.

L’Australien Greg Vines, lui, a été éliminé au premier tour. Il avait oeuvré comme directeur général adjoint puis comme président de l’organe de surveillance. Il se revendiquait en candidat du « consensus ».

La relance post-pandémie sur la table

Gilbert Houngbo succédera au syndicaliste britannique Guy Ryder pour un mandat de cinq ans. Il sera notamment très attendu pour accompagner la relance après la pandémie.

afp/oang