L'Italien Matteo Salvini, chef de la Ligue, conteste les sanctions contre la Russie — Genève Vision, un nouveau point de vue

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« Les sanctions fonctionnent-elles? Non. A ce jour, ceux qui ont été sanctionnés sont gagnants, tandis que ceux qui ont mis en place les sanctions sont à genoux », avait-il tweeté la veille.

Le sanzioni stanno funzionando? No. A oggi chi è stato sanzionato sta guadagnando, mentre chi ha messo le sanzioni è in ginocchio.

Evidentemente qualcuno in Europa sta sbagliando i conti: ripensare la strategia è fondamentale per salvare posti di lavoro e imprese in Italia. pic.twitter.com/G2AgnTMrjB

— Matteo Salvini (@matteosalvinimi) September 3, 2022

« Mauvais calcul »

« De toute évidence, quelqu’un en Europe fait un mauvais calcul: il est essentiel de repenser la stratégie pour sauver les emplois et les entreprises en Italie », a-t-il réclamé.

Enrico Letta, chef du Parti démocrate (PD), l’un de ses principaux adversaires dans la campagne en cours pour les législatives du 25 septembre, a aussitôt riposté dans un tweet: « Je crois que Poutine ne l’aurait pas dit mieux ».

« Quand j’entends Salvini parler de sanctions, j’ai l’impression d’écouter la propagande de Poutine. Je suis inquiète pour un pays comme l’Italie qui fait des clins d’oeil à la Russie », a réagi la ministre pour le Sud, Mara Carfagna, en marge du forum économique organisé sur les rives du Lac de Côme.

Liens entre Matteo Salvini et Moscou

Les liens entre Matteo Salvini et Moscou ont suscité des inquiétudes en Italie, en particulier depuis l’invasion de l’Ukraine, au risque de gêner son parti et ses alliés de Forza Italia et Fratelli d’Italia (post-fasciste) dans la campagne électorale.

A l’inverse, Giorgia Meloni, la cheffe de Fratelli d’Italia, qui caracole en tête des sondages, a pris des positions claires en faveur du soutien à l’Ukraine et de l’envoi d’armes à Kiev.

Un débat organisé par The European House – Ambrosetti devait réunir dans la journée les principaux dirigeants des partis, dont Giorgia Meloni, Matteo Salvini et Enrico Letta.

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afp/hkr