L'eurodéputée Eva Kaili va sortir de prison avec un bracelet électronique — Genève Vision, un nouveau point de vue

0

« Eva Kaili va sortir de prison, elle est assignée à domicile en Belgique et mise sous surveillance électronique. Le juge d’instruction vient de prendre la décision », a confirmé Antoon Schotsaert, magistrat au parquet fédéral belge.

Décision similaire pour d’autres suspects

La justice belge a déjà pris des décisions identiques en faveur de l’eurodéputé belge Marc Tarabella mardi, et en faveur de l’ancien eurodéputé italien Antonio Panzeri la semaine dernière, deux autres suspects clés du « Qatargate », un scandale de corruption qui a ébranlé le Parlement européen.

Eva Kaili, comme Marc Tarabella, ont toujours clamé leur innocence. Antonio Panzeri a lui accepté de coopérer avec la justice. Ce « repenti » a négocié une peine de prison limitée en échange de l’engagement à livrer aux enquêteurs tout ce qu’il sait du système de corruption en lien avec le Qatar et le Maroc, qu’il a admis avoir orchestré. Il a notamment mis en cause Marc Tarabella.

Un quatrième suspect, l’eurodéputé italien Andrea Cozzolino, a été arrêté puis assigné à résidence le 11 février en Italie. Il conteste devant les tribunaux italiens sa remise à la Belgique en vertu d’un mandat d’arrêt européen. Une audience devant la cour d’appel de Naples sur son extradition vers la Belgique a été renvoyée au 2 mai.

Lire aussi: Deux eurodéputés, un Belge et un Italien, interpellés dans l’affaire du Qatargate

Enfin, l’assistant parlementaire Francesco Giorgi, un proche d’Antonio Panzeri et compagnon d’Eva Kaili, avait été placé sous bracelet électronique fin février après plus de deux mois de détention en Belgique.

Flagrant délit

Il faisait partie, comme sa compagne et Antonio Panzeri, de la première vague d’interpellés, le 9 décembre à Bruxelles, quand les enquêteurs avaient mis la main sur 1,5 million d’euros en espèces répartis dans des sacs ou des valises.

Eva Kaili n’a pas bénéficié de son immunité parlementaire car l’infraction avait été constatée en flagrant délit, des « sacs de billets » étant découverts dans son appartement.

Le Qatar et le Maroc ont fermement nié être à l’origine d’une quelconque corruption.

ats/asch