La pérennité du français est toujours menacée en Amérique du Nord. Le gouvernement canadien cherche à attirer des immigrés pour assurer la survie des communautés francophones en dehors du Québec.
Pour participer à la survie du français dans des provinces à majorité anglophones, plusieurs Suisses franchissent régulièrement le pas. A l’occasion de la journée de la francophonie lundi, le 19h30 est allé à leur rencontre.
Le 19h30 / 2 min. / 20.03.2023
Ögan Swen a grandi au Locle (NE), où ce passionné de hockey est très vite tombé amoureux du Canada. Il y a six ans, il a décidé de s’y installer et il a été accueilli à bras ouverts par le programme d’immigration du Canada. « En quelques jours, le programme anglophone était complet, alors que six mois ont été nécessaires pour remplir le programme français, car il n’avait pas assez de candidats, » explique Ögan Swen avec un accent québécois.
L’immigration qualifiée fait partie de la stratégie économique du Canada. D’ici 2025, le pays compte attirer près d’un million et demi d’immigrés. « Une forte immigration permet à l‘économie canadienne de fonctionner à un certain rythme », affirme Luisa Veronis, professeure à l’Université d’Ottawa. Les francophones participent également à assurer des services de base, la santé, l’éducation ou encore la justice.
Le poids démographique des francophones en Ontario recule. Il est passé de 4,3% en 2003 à 3,3% en 2021. Les communautés francophones ont identifié l’immigration comme stratégie clé pour aider à leur survie. Le gouvernement a donc développé une politique pour encourager l’installation de personnes dont le français est la première langue.
Résultat, chaque année, ils sont des milliers à tenter l’aventure des plaines glacées. Ögan Swen n’a aucun regret, sauf peut-être celui d’assister à un match aux Mélèzes à La Chaux-de-Fonds, « une bonne game (…) à chanter debout, » affirme le Loclois expatrié.
Sujet TV: Gaspard Kuhn
Adaptation web: Miroslav Mares