Les femmes tunisiennes sont-elles les « victimes ordinaires » de la violence politique? JusticeInfo.net, média de la Fondation Hirondelle, se pose la question dans une interview de la sociologue Sélima Kebaili, chercheuse au Centre en études genre de l’Université de Lausanne.
Elle revient sur le parcours des femmes dans le processus de justice transitionnelle en Tunisie, tout en évoquant sa thèse sur le sujet, récemment soutenue à l’École des hautes études en sciences sociales de Paris.
Femmes manifestant à Tunis contre le parti islamique modéré Ennahda (13.08.2013)
Sélima Kebaili explique notamment que « de nombreuses femmes ont fait l’expérience d’une forte répression policière liée aux mesures de limitation du port du voile entre 1981 et 2011. Plusieurs femmes qui portaient le voile, proches ou pas du parti islamiste Ennahdha ont été exclues de l’université, emprisonnées arbitrairement, torturée ou dénudées. Elles se sont organisées au lendemain de la révolution et ont intégré plus tard le processus. Ma perspective de la justice transitionnelle est d’abord celle d’un processus international avant d’être fortement localisé. Tout en restituant le rôle crucial des organisations internationales, j’ai essayé de montrer comment les associations de femmes allaient s’en saisir une fois l’Instance vérité et dignité (IVD) mise en place en 2014. »
Un entretien à lire en intégralité sur le site de JusticeInfo.net.