Les Etats-Unis plus divisés que jamais sur l'avortement — Genève Vision, un nouveau point de vue

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Ainsi, 26 Etats disposent d’ores et déjà de lois permettant de mettre en place une interdiction immédiate, à l’image de l’Oklahoma qui a interdit l’avortement dès la fécondation. Le Texas impose pour sa part des réglementations contraignantes aux cliniques pratiquant l’avortement dans le seul but d’entraver leur action.

À l’inverse, d’autres Etats offrent aux personnes à faibles revenus des fonds d’aide pour couvrir les frais liés à une interruption volontaire de grossesse, comme dans l’Oregon.

Avortements en hausse

Cette décision de la Cour suprême prive donc près de la moitié des Américaines du droit d’avorter. Et ce alors même qu’une enquête du Guttmacher Institute, organisme de recherche qui soutient le droit à l’avortement et fait référence aux Etats-Unis, montrait le 15 juin que le recours à l’avortement était en hausse dans le pays pour la première fois depuis 30 ans. En 2020, une grossesse sur cinq s’est soldée par un avortement.

Ce ne sont pas systématiquement les Etats les plus progressistes qui caracolent en tête de ceux qui pratiquent le plus d’avortements. Ainsi la Géorgie, ouvertement hostile, possède l’un des taux d’interruptions volontaires de grossesse les plus élevés du pays: 18,9 avortements pour mille femmes âgées de 15 à 44 ans en 2020. Le Kansas, quant à lui, ne dénombre que 4 cliniques sur son sol mais celles-ci ont effectué 8190 avortements en 2020, soit un peu moins de 6 interventions par jour et par clinique en l’espace d’un an.

cede