Les derniers militaires français ont quitté le Mali, après neuf ans sur place — Genève Vision, un nouveau point de vue

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Après neuf ans de présence, Barkhane « s’est réarticulée hors du pays en moins de six mois », a-t-il ajouté. « Ce défi militaire logistique majeur a été relevé, en bon ordre et en sécurité, ainsi qu’en totale transparence et en coordination avec l’ensemble des partenaires. »

#Barkhane | Ce jour, les derniers militaires de @Barkhane_OP présents sur le sol malien ont franchi la frontière entre le Mali et le Niger. Ils provenaient de la plateforme opérationnelle désert de Gao, désormais transférée aux Forces armées Maliennes. pic.twitter.com/mducbnMP6V

— Armée française – Opérations militaires (@EtatMajorFR) August 15, 2022

« La France reste engagée au Sahel », a souligné dans un autre communiqué la présidence française, ainsi que « dans le Golfe de Guinée et (dans) la région du lac Tchad avec tous les partenaires attachés à la stabilité et à la lutte contre le terrorisme ».

L’engagement de la France dans la lutte contre le terrorisme dans le Sahel se poursuivra.

C’est le sens du nouvel agenda que souhaite @EmmanuelMacron avec l’Afrique, qui s’appuiera sur des coopérations renforcées avec les pays de la zone, ex : le Niger ⤵️https://t.co/lImsZIDJ5D

— Sébastien Lecornu (@SebLecornu) August 15, 2022

Base aérienne maintenue au Niger

Le 17 février dernier, constatant que « les conditions politiques et opérationnelles n’étaient plus réunies pour rester engagée au Mali », la France avait décidé de réorganiser le dispositif de l’opération Barkhane « en dehors du territoire malien », a rappelé l’Elysée.

La présence militaire au Sahel sera divisée par deux d’ici la fin de l’année, à 2500 militaires. Le Niger a accepté le maintien d’une base aérienne à Niamey et l’appui de 250 soldats pour ses opérations militaires à la frontière malienne.

Le Tchad continuera à héberger une emprise française à N’Djamena et la France espère conserver un contingent de forces spéciales à Ouagadougou, la capitale burkinabè.

Poussés vers la sortie par une junte malienne hostile, les Français ont transféré ces six derniers mois toutes leurs emprises à l’armée malienne, dont la dernière, à Gao (Nord), lundi.

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Cinquante-neuf militaires tués

Au total, la France a dû sortir du Mali quelque 4000 containers et un millier de véhicules, dont des centaines de blindés, alors que le Sahel connaît une flambée de violences, que le groupe paramilitaire russe Wagner, nouvel allié de Bamako, peine à endiguer.

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Plus de 2000 civils ont été tués au Mali, Niger et Burkina Faso depuis le début de l’année, soit déjà plus que les 2021 recensés pour toute l’année 2021, selon les calculs de l’AFP à partir d’une compilation de l’ONG spécialisée Acled.

En neuf ans de présence au Sahel, l’armée française a de son côté perdu 59 militaires.

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afp/vajo