Les ambassadeurs russe et américain vont revenir à leur poste — Genève Vision, un nouveau point de vue

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Les deux présidents ne se sont pas invités mutuellement à Washington et Moscou: « Il faut d’abord des conditions mûres », a dit Vladimir Poutine. Le président russe a toutefois salué en Joe Biden quelqu’un d’expérimenté avec lequel il peut discuter.

Les deux responsables ont comme prévu abordé la question de leurs ressortissants détenus sur leur sol. « Il pourrait y avoir de la place pour un compromis », a relevé le président russe.

Le sommet minute par minute: La rencontre entre Joe Biden et Vladimir Poutine s’est achevée. Le suivi en direct

Navalny « a violé la loi »

Joe Biden a abordé la question des droits humains comme il l’avait prévu, selon le président russe. Celui-ci a renvoyé le président américain à la situation dans son propre pays: « Des personnes se font tuer » par la police aux Etats-Unis et l’armée américaine a fait plus de 120 victimes dans une bavure en Afghanistan, a-t-il pointé.

Sur l’affaire de l’opposant Alexeï Navalny actuellement emprisonné, Vladimir Poutine a relevé que l’opposant a violé « de manière répétée » et « délibérée » la loi de son pays.

Le président russe a encore assuré que lui et son homologue américain s’étaient entendus sur des « consultations en matière de cybersécurité », les deux pays s’accusant mutuellement d’une multitude de cyber-attaques.

En finir avec les insinuations

Le président russe Vladimir Poutine appelle à « se débarrasser des insinuations » mutuelles avec les Etats-Unis sur la cybersécurité. Un groupe d’experts va se pencher sur la question.

« Nous avons un accord de principe et la Russie est prête » à l’honorer, a dit mercredi Vladimir Poutine. Chaque pays relaie des accusations de cyberattaques contre l’autre. La Russie en a fait suivre des dizaines, « restées sans réponse », selon le président.

Vladimir Poutine a aussi appelé les Etats-Unis à collaborer sur l’Arctique. Il a estimé « sans fondement » les inquiétudes américaines sur une militarisation de cette zone par Moscou.

Fin du sommet

Le sommet entre le président américain Joe Biden et son homologue russe Vladimir Poutine à Genève est désormais terminé: le premier a quitté mercredi peu avant 17h30 la Villa La Grange.

Plus de 35 ans après les dirigeants américain Ronald Reagan et soviétique Mikhaïl Gorbatchev, les deux dirigeants avaient démarré leur sommet en début d’après-midi. D’entrée, Joe Biden a dit considérer celui-ci comme « important » et Vladimir Poutine l’a souhaité « productif ».

Le président américain a également utilisé le terme de « grande puissance » pour parler de son rival russe. Avant le sommet pendant sa tournée européenne, il n’avait pas hésité à affirmer clairement qu’il signifierait à Vladimir Poutine quelles sont « les lignes rouges » américaines dans la relation bilatérale.

Une étape considérée comme indispensable par plusieurs experts si les Etats-Unis veulent atteindre, comme ils le souhaitent, un lien plus « stable et prévisible » avec Moscou. Ce souhait de réchauffement malgré les divergences, de même que celui de collaborer là où c’est possible, a été répété par le chef de la Maison Blanche au début de son dialogue avec Vladimir Poutine.

Les deux présidents étaient accompagnés dans un premier temps de leur chef de la diplomatie (P+1), Antony Blinken pour les Américains et Sergueï Lavrov pour les Russes. Après deux heures et une pause, le format a ensuite été élargi au format « P+5 », avec de nouveaux collaborateurs pour chaque pays.

ats/sjaq