L’année a été marquée par d’énormes défis humanitaires: guerre en Ukraine, famine imminente en Somalie, crises prolongées en Afghanistan, au Yémen et en Syrie. Cette semaine, dans le podcast « Inside Geneva », les agences d’aide reviennent sur l’année écoulée.
« L’une des choses que nous constatons, c’est que les guerres ne prennent pas fin, qu’elles durent, qu’elles perdurent », déclare Jason Straziuso, porte-parole du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
« Il n’y a pas de santé sans paix, donc la seule solution dans ces pays est la paix », déclare Tarik Jasarevic, porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
« Il semble que nous soyons dans une situation où les crises succèdent aux crises », déclare l’analyste Daniel Warner.
Est-il difficile pour les humanitaires de continuer leur travail ? « Il est frustrant de retourner sur un lieu et de parler à nouveau de ce lieu année après année, sans que les choses ne s’améliorent », confie Tarik Jasarevic.
Le travail des organisations humanitaires est-il même viable ? « Les humanitaires ne peuvent pas remplacer l’État. Nous ne pouvons pas intervenir sur le système médical, nous ne pouvons pas intervenir sur l’approvisionnement en eau. Nous faisons effectivement ce genre de tâches, mais l’État finit par prendre le relais parce que ce ne sont pas des tâches à long terme pour les humanitaires », complète Jason Straziuso.