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Selon les informations d’un correspondant de la RTS sur place, qui a témoigné jeudi dans l’émission Forum, entre 150 et 200 bus remplis de réfugiés seraient actuellement coincés, attendant la permission de pénétrer sur le territoire égyptien. Cela représenterait entre 7000 et 10’000 personnes.
Tous les bus en provenance du Soudan arrivent à Assouan, dans la première grosse ville après la frontière.
Situation chaotique
De nombreux témoignages font état d’une situation chaotique à la frontière, où rien n’est prévu pour accueillir autant de gens d’un coup. Les familles s’agglutinent à l’ombre des bus, à même le sol. L’accès à l’eau potable et à la nourriture est restreint. Selon plusieurs sources concordantes, une personne âgée serait même morte sur place faute de soins et de médicaments.
Faute de réponse gouvernementale suffisante, de nombreux citoyens égyptiens s’organisent pour apporter une aide médicale, logistique et juridique aux arrivants. Sur les réseaux sociaux, des boucles diffusent massivement des informations sur les transports disponibles ou encore des numéros de téléphone de médecins et avocats.
Plusieurs associations égyptiennes qui craignent une grave crise humanitaire appellent à l’envoi d’une aide d’urgence sur place, sans succès jusqu’à présent. Beaucoup sont sûres que le nombre de réfugiés va continuer à grossir notamment en raison de la trêve en cours à Khartoum qui facilite les départs.
Terre d’accueil des Soudanais depuis toujours
L’Égypte est pour beaucoup de Soudanais la destination naturelle de leur fuite. D’abord car la route du nord semble être à ce jour la moins dangereuse. Mais aussi en raison des liens étroits qui existent entre les deux populations.
Selon les chiffres officiels, plus de 4 millions de Soudanais vivent déjà en Égypte.
Sujet radio: Martin Dumas Primbault
Adaptation web: juma avec afp