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« La Suisse est un bon marché, un marché prometteur. Nous voulons investir dans des objets uniques, historiques et emblématiques », déclarait Hamad Abdulla Al-Mulla, le directeur général de Katara Hospitality, en 2014.
Katara Hospitality souhaiterait désormais s’en séparer. Il demanderait 300 millions de francs pour l’adresse lausannoise, 1,2 milliard pour le site au-dessus du lac des Quatre-Cantons et 250 millions pour l’hôtel bernois, selon le blog financier zurichois Inside Paradeplatz.
Du « mécontentement »
Cette décision intervient quelques semaines seulement après le rachat de Credit Suisse, banque dans laquelle Doha est actionnaire depuis quatorze ans. « L’image de la Suisse a été écornée avec Credit Suisse », a déclaré le consultant en économie immobilière Yvan Schmidt mardi dans le 19h30 de la RTS. « Beaucoup d’actionnaires ont été touchés alors qu’ils étaient sur un marché dont l’une des qualités était la sécurité ».
Selon Yvan Schmidt, l’hôtellerie suisse reste un placement stable et intéressant. Mais, il y a « un mécontentement », estime-t-il. « Les Qataris ont décidé d’aller voir ailleurs, car ils se sont fait claquer la porte au nez (…) Mais de là à jeter le bébé avec l’eau du bain, c’est peut-être exagéré », estime-t-il.
Le Qatar possède actuellement plusieurs centres commerciaux, centres de conférence et attractions touristiques en Suisse. La vente des trois hôtels de luxe pourrait ouvrir la porte à d’autres cessions.
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Charlotte Onfroy-Barrier/vajo