Le président tunisien limoge le premier ministre et gèle les activités parlementaires — Genève Vision, un nouveau point de vue

0

Plus tôt dans la journée, des manifestations s’étaient déroulées dans plusieurs villes pour demander la démission du gouvernement, les contestataires ciblant particulièrement le parti islamiste modéré Ennahdha.

« Selon la Constitution, j’ai pris des décisions que nécessite la situation afin de sauver la Tunisie, l’Etat et le peuple tunisien, a déclaré Kais Saied à l’issue d’une réunion d’urgence au Palais de Carthage avec des responsables de forces de sécurité. « Nous traversons des moments très délicats dans l’histoire de la Tunisie », a ajouté le chef de l’Etat, engagé depuis des mois dans un bras de fer avec le parti Ennahdha.

Manifestations de joie

Il a indiqué qu’il exercerait le pouvoir exécutif avec l’aide d’un nouveau premier ministre. Après cette annonce, des foules de Tunisiens sont descendues dans les rues de la capitale pour exprimer leur joie, en chantant et au son des klaxons, rappelant des scènes aperçues lors de la révolution de 2011 qui a provoqué une réforme démocratique dans le pays et un mouvement de contestation dans d’autres pays arabes.

De son côté, Ennahdha a fustigé « un coup d’Etat contre la révolution et contre la Constitution », dans un communiqué publié sur sa page Facebook. La formation islamiste a souligné que ses partisans ainsi que le peuple tunisien défendront la révolution.

agences/br