Le Point J : Faut-il craindre une famine mondiale?

17 mars 2022

L’Ukraine et la Russie comptent parmi les plus gros exportateurs de céréales au monde. Or, de nombreux pays d’Afrique ou émergents sont extrêmement dépendants du blé exporté par les deux pays en guerre. De quoi faire craindre une crise alimentaire?

Le cours du blé a pris l’ascenseur depuis l’attaque russe en Ukraine et d’après l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, la FAO, le prix des céréales va encore grimper. Ainsi, 8 à 13 millions de personnes supplémentaires pourraient souffrir de sous-nutrition si les exportations depuis la Russie et l’Ukraine restent à l’arrêt. Les deux pays en guerre représentent notamment près de 15% de la production mondiale de blé et 28% des exportations.

Le Point J / 17 h. / 10 min. / 17.03.2022

La liste des pays particulièrement dépendants du blé russe et ukrainien:

« Il y a un risque d’instabilité. Mais on parle de l’Ukraine et de la Russie, pas de tous les producteurs mondiaux. Certains producteurs qui stockent ou n’exportent pas vers certaines destinations vont finir par le faire pour éviter que ces pays ne tombent dans la famine », souligne Diane Mordacq, chargée de recherche au think thank Club Demeter, spécialisé dans les questions d’agriculture et d’alimentation.

Certains certains pays vont devoir creuser dans leur budget public pour faire en sorte que leur population ait assez de nourriture.

Quels pays sont menacés par une crise alimentaire? Existe-t-il des alternatives au blé russe et ukrainien? Le Point J répond.

Jessica Vial et l’équipe du Point J