Selon le HCR, le nombre de réfugiés a augmenté chaque année au cours de la dernière décennie. L’année dernière a été marquée par le retour de la junte militaire en Birmanie, celui des talibans en Afghanistan et les violences djihadistes au Sahel. En dix ans, le nombre de personnes affectées par les conflits a doublé. Il s’agit de la principale cause des déplacements.
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Après les Syriens, les 4,6 millions de Vénézuéliens qui ont fui le régime sont désormais les plus nombreux hors de chez eux, ce qui fait de la Colombie, pays voisin, le deuxième pays d’accueil.
Les 100 millions dépassés en 2022
Le HCR craint que les conflits s’enlisent à l’avenir et que les solutions d’accueil durables et décentes n’arrivent plus à suivre. « Soit la communauté internationale se mobilise pour réagir face à ce drame humain, soit cette tendance dramatique se maintiendra », avertit Filippo Grandi, Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, jeudi dans un communiqué.
En 2022, le nombre de déplacés dépasse déjà les 100 millions, avec 13 millions de réfugiés supplémentaires provoqués par la guerre en Ukraine.
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cg/iar avec l’ats
La crise alimentaire liée à la guerre pourrait augmenter le nombre de déracinés
Si le monde n’arrive pas à juguler la grave crise alimentaire provoquée par la Russie, le record de 100 millions de personnes déracinées va grossir encore d’ »un grand nombre de gens », a prévenu le HCR.
« Ce qui est fait pour répondre à la crise de l’insécurité alimentaire […] est d’une importance cruciale pour éviter qu’un plus grand nombre de personnes ne se déplacent », a insisté Filippo Grandi lors d’un point de presse.
La guerre menée par les Russes prive le monde de céréales et d’engrais, fait flamber les prix et menace de faim des millions de gens dans le monde. « L’impact, si ce n’est pas résolu rapidement, sera dévastateur », a alerté le Haut Commissaire, avant de se reprendre: « Il est déjà dévastateur ».
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