Le gouvernement anti-Netanyahu confirmé par le parlement israélien — Genève Vision, un nouveau point de vue

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Cinquante-neuf députés, principalement du parti Likoud de Benjamin Netanyahu, de l’extrême droite et des partis ultra-orthodoxes, s’y sont opposés. Un député de la liste arabe Raam, qui soutient pourtant la coalition, s’est lui abstenu.

Dans la foulée, chaque membre du 36eme gouvernement israélien a prêté serment à la tribune de la Knesset, à commencer par Naftali Bennett.

Le Likoud de Benjamin Netanyahu avait terminé en première place au scrutin de mars dernier, sans toutefois rallier une majorité de 61 députés pour former un gouvernement. Devant l’impasse, le président Reuven Rivlin avait demandé au chef alors de l’opposition Yaïr Lapid, de tenter sa chance.

Et ce dernier a réussi in extremis début juin à réunir une majorité en formant une coalition réunissant deux partis de gauche, deux de centre, trois de droite et – fait rarissime dans l’histoire israélienne – un parti arabe, la formation Raam de l’islamiste modéré Mansour Abbas.

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Naftali Bennett, le chef du parti Yamina, dirigera le gouvernement pendant les deux premières années avant de céder la place au centriste Yaïr Lapid pour une période équivalente, selon un accord de rotation.

Netanyahu promet de revenir

Reconnaissant presque d’emblée sa défaite juste avant le vote de confiance, Benjamin Netanyahu, Premier ministre le plus pérenne de l’histoire d’Israël, a assuré devant le Parlement qu’il resterait en politique, à la tête de l’opposition, afin de « faire tomber » le nouveau gouvernement, et qu’il serait « de retour bientôt » au pouvoir.

Avant lui, le chef de la droite radicale Naftali Bennett avait présenté les membres et les priorités du futur gouvernement qui est entré en fonction à l’issue du vote.

Le gouvernement travaillera pour « l’ensemble » de la population israélienne y compris la minorité arabe, mais aussi les juifs ultra-orthodoxes qui n’ont aucun élu dans cette coalition, a déclaré Naftali Bennett dans un discours sans cesse interrompu par des partisans de Benjamin Netanyahu.

Grandes divisions

Sur la politique étrangère, il a conservé le même ton que le Premier ministre sortant sur le dossier nucléaire de la République islamique d’Iran, ennemi juré d’Israël. La nouvelle coalition « ne laissera pas l’Iran se doter de l’arme nucléaire », a prévenu Naftali Bennett.

Statu quo dans le conflit avec les Palestiniens, relance économique, place de la religion: tout divise sur le papier la coalition anti-Netanyahu en dehors de sa volonté de faire tomber le Premier ministre.

asch avec agences