La Suissesse Natallia Hersche libérée après plus d'un an en prison en Biélorussie — Genève Vision, un nouveau point de vue

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« Je suis heureux que les efforts diplomatiques de la Suisse aient porté leurs fruits », a poursuivi le président de la Confédération.

Endlich! Natallia Hersche wurde heute nach 17 Monaten Haft in Belarus freigelassen. Sie wurde von ihrem Bruder und @SwissAmbBelarus empfangen und kehrt nun in die #Schweiz zurück. Ich bin froh, dass sich die diplomatischen Bemühungen der Schweiz ausgezahlt haben. 1/2 pic.twitter.com/8ro6ivEYO1

— Ignazio Cassis (@ignaziocassis) February 18, 2022

Double nationale suissesse et biélorusse, Natallia Hersche avait participé à une manifestation contre la réélection du président Alexandre Loukachenko le 19 septembre 2020 à Minsk et avait été arrêtée à cette occasion.

Elle va rentrer en Suisse dans le courant de la journée, précise le Département fédéral des affaires étrangères dans un communiqué. Depuis sa condamnation, le département a été en contacts étroits avec elle, sa famille et les autorités biélorusses pour obtenir sa libération, souligne-t-il. Des représentants de l’ambassade de Suisse à Minsk lui ont notamment rendu visite à quatorze reprises au total.

Engagement des associations

Sa libération intervient suite à d’intenses efforts déployés pendant près d’un an et demi. Natallia Hersche avait été condamnée en décembre 2020 à une peine de deux ans et six mois de prison, lors d’un « procès-spectacle inéquitable », selon des organisations helvétiques de défense des droits humains.

Suite à son arrestation, l’organisation humanitaire Libereco avait remis une pétition munie de 9500 signatures demandant sa libération. Ignazio Cassis était invité à intervenir directement auprès du président Loukachenko.

ats/jop

Nouvelle ambassadrice

L’ambassadrice Christine Honegger Zolotukhin n’est en poste en Biélorussie que depuis le courant février. Lors de l’annonce de sa nomination, le DFAE avait souligné qu’une présence diplomatique sur place permettrait de mieux défendre les intérêts helvétiques dans le pays du président contesté Alexandre Loukachenko.

La Suisse poursuivra son engagement pour les droits humains dans ce pays, souligne encore le DFAE. Elle s’engagera notamment en faveur de la libération d’autres prisonniers, de la protection de la liberté d’expression et des enquêtes sur les violations des droits humains.

Après avoir pesé le pour et le contre, le DFAE est arrivé à la conclusion qu’il fallait se focaliser sur la réalité du pays et laisser certains ponts en place, a précisé fin janvier Johannes Matyassy, secrétaire d’Etat adjoint du DFAE.

Des organisations de défense des droits humains, comme Libereco, critiquent ce choix. Elles estiment que les intérêts de la Suisse en Biélorussie pourraient également être défendus par un chargé d’affaires, qui n’aurait pas à présenter de lettres de créance au pouvoir en place. L’organisation a ainsi estimé que « la politique étrangère suisse touche le fond » en reconnaissant ainsi Alexandre Loukachenko comme président légitime.