La Suisse pourrait contribuer à la stabilité en Ukraine à travers l'OSCE — Genève Vision, un nouveau point de vue

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La Suisse préside alors l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe. Sous la houlette de Didier Burkhalter et d’une poignée de diplomates très actifs au sein de l’OSCE, elle joue alors un rôle important dans l’apaisement de cette crise.

« La Suisse a proposé toute une série de mesures de désescalade, notamment la mission spéciale d’observation en Ukraine. Il y avait aussi de nombreux diplomates clés qui ont permis à la Suisse de jouer ce rôle et d’éviter une escalade des tensions au printemps 2014 », explique dans La Matinale Thomas Greminger, directeur du centre de politique de sécurité à Genève et ancien secrétaire général de l’OSCE.

« Série de mesures concrètes »

Huit ans plus tard, le conflit est larvé. Les accords de Minsk ont instauré un cessez le feu en 2015, mais rien n’est résolu. La Suisse a pourtant toujours une carte à jouer.

« Ce que la Suisse peut faire, c’est pousser l’OSCE pour faire avancer ces discussions. Il y aurait toute une série de mesures concrètes autour de la réduction des risques militaires qui peuvent donner des résultats à court terme », estime Thomas Greminger.

Les défis sont nombreux, puisque l’OSCE compte 57 pays. La Suisse pourrait toutefois reprendre un rôle indirect pour aider à réduire les tensions dans cette région d’Ukraine.

Virginie Langerock/asch