La Serbie déploie des tanks à sa frontière avec le Kosovo — Genève Vision, un nouveau point de vue

0

Lire à ce sujet: Regain de tensions entre la Serbie et le Kosovo, sur fond de plaques d’immatriculation

A Pristina, le premier ministre albanais Edi Rama, en visite au Kosovo, a qualifié les agissements de Belgrade de « manoeuvres militaires théâtrales », se disant également convaincu que « le dialogue est la seule solution ».

JUST IN 🚨 Serbian military bring armored vehicles and fly jets near border as tensions rise between Kosovo and Serbia. Kosova’s PM Albin Kurti accused Serbia of « encouraging and supporting » attacks on the state of Kosovo.pic.twitter.com/um6VZqSAVF

— Insider Paper (@TheInsiderPaper) September 25, 2021

Provocations

La Serbie accuse son voisin kosovar de « provocations » en raison du déploiement récent de ses forces spéciales près de deux postes-frontières dans le nord du Kosovo, Jarinje et Brnjak.

Ce déploiement des troupes, qui a provoqué la colère des Serbes, a suivi la décision du gouvernement kosovar d’interdire l’entrée sur son territoire de véhicules munis de plaques d’immatriculation serbes et de les remplacer par des plaques temporaires kosovares, une « mesure de réciprocité » selon Pristina puisque la Serbie agit de la même manière.

Routes toujours bloquées

Depuis, des centaines de Serbes protestent contre cette décision et bloquent avec des camions le trafic sur les routes menant vers ces deux postes-frontières

Les passages frontaliers entre la Serbie et le Kosovo, territoire de 1,8 million d’habitants peuplé à majorité d’Albanais, sont désignés comme « passages administratifs » par Belgrade, qui ne reconnaît pas l’indépendance proclamée en 2008 par son ancienne province. La population serbe est majoritaire dans le nord du pays et refuse l’autorité du gouvernement kosovar.

ats/vic

L’Otan accroît ses patrouilles

La force de l’Otan a annoncé avoir intensifié ses patrouilles au Kosovo après cette flambée des tensions, rappelant que sa mission était d’assurer la sécurité et la liberté de mouvement.

Depuis plusieurs jours, des survols d’hélicoptères de la KFOR dans la région frontalière sont réguliers.

La communauté internationale, Union européenne en tête, a elle appelé à la « désescalade » et au « dialogue » face à ce nouvel accès de fièvre entre le Kosovo et la Serbie qui n’a jamais reconnu l’indépendance que le territoire à grande majorité albanaise a déclarée en 2008.