La Russie lance des manoeuvres militaires en Biélorussie en pleine crise ukrainienne — Genève Vision, un nouveau point de vue

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Pour Paris, « tout nous laisse à penser que c’est un geste d’une grande violence, qui nous préoccupe », a déclaré à la radio publique France Inter le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian. Il  a qualifié les manoeuvres d’ »extrêmement massives », observant: « il y a une accumulation d’exercices très significative, en particulier aux frontières même de l’Ukraine ».

La Russie est accusée d’être prête à mener une nouvelle opération militaire contre Kiev, après l’annexion de la Crimée en 2014, des accusations rejetées par le Kremlin qui affirme vouloir assurer sa sécurité face au comportement jugé hostile de Kiev et de l’Otan.

Un exercice pour « une opération défensive », selon Moscou

Sur le front diplomatique, le chancelier allemand Olaf Scholz reçoit jeudi à Berlin les dirigeants des pays baltes, ex-républiques soviétiques membres de l’Otan.

Le Premier ministre britannique Boris Johnson qui a annoncé l’envoi de 350 soldats de plus en Pologne dans le cadre d’une mission de l’Otan, va de son côté à Bruxelles où il rencontrera des responsables de l’Otan avant de se rendre à Varsovie, tandis que sa ministre des Affaires étrangères Liz Truss est à Moscou.

Les exercices russo-biélorusses « se déroulent avec l’objectif de se préparer à arrêter et repousser une agression extérieure dans le cadre d’une opération défensive », a assuré le ministère russe de la Défense dans un communiqué.

Selon cette source, les manoeuvres ont lieu jusqu’au 20 février sur cinq terrains militaires, quatre bases aériennes et « différents sites » en Biélorussie, notamment dans la région de Brest, frontalière avec l’Ukraine.

Les armées de Minsk et Moscou n’ont pas précisé le nombre de soldats et d’équipements participant à ces manoeuvres, mais les Occidentaux affirment que 30’000 militaires russes ont été déployés en Biélorussie dans ce cadre.

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afp/ther