La Russie bâillonne le mouvement d'Alexeï Navalny avant les législatives — Genève Vision, un nouveau point de vue

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Or les organisations d’Alexeï Navalny sont actuellement en procès, le Parquet ayant demandé justement qu’elles soient classées comme telles.

Lire: Les bureaux régionaux de Navalny classés « extrémistes et terroristes »

Pour entrer en vigueur, la loi doit encore être adoptée en deuxième et troisième lectures par la Douma (chambre basse), puis passer devant le Conseil de la Fédération (chambre haute). Mais ces étapes sont généralement une formalité dans les institutions contrôlées par le Kremlin.

L’impopularité de Russie Unie

Ce scrutin pourrait être délicat pour Russie Unie, même si Vladimir Poutine reste populaire plus de 20 ans après son arrivée au pouvoir. Son parti est touché par la lassitude des électeurs, par la stagnation économique et par les scandales de corruption.

Avant même la décision judiciaire le concernant, le mouvement d’Alexeï Navaly a décidé la fermeture de toutes ses antennes dans les régions russes. Malgré cela, la répression continue contre ses jeunes supporters, comme le montrent les témoignages diffusés mardi dans le 19h30 de la RTS.

Les « ennemis » des autorités

L’un d’entre eux a été arrêté fin janvier dans sa ville de Briansk (350 km au sud-ouest de Moscou). Le jeune militant de 22 ans évoque 30 heures sans sommeil, puis des insultes et menaces à caractère sexuel. « Les autorités nous considèrent comme des ennemis (…), la situation est vraiment de plus en plus sombre, les choses se délitent rapidement », confie de son côté l’ancien responsable du bureau local de l’opposant.

Et cette répression est menée jusqu’aux confins de la Russie, comme à Mourmansk (extrême nord du pays). Là, le bureau local du mouvement Navalny a été dégradé par des croix gammées, en plus d’une visite de la police.

Une issue au régime « tôt ou tard »

Mais sa jeune responsable régionale ne veut surtout pas abandonner le combat. « Avec ces épreuves nous sommes devenus plus forts qu’avant », assure-t-elle. « Le pouvoir se trompe de tactique (…) Tôt ou tard, on va trouver une issue à ce régime ».

oang avec afp