La répression a fait 40 morts au Soudan depuis le coup d'Etat d'octobre — Genève Vision, un nouveau point de vue

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Depuis, des protestations contre l’armée et appelant au retour du pouvoir civil ont eu lieu principalement dans la capitale Khartoum et ont été souvent réprimées par les forces de sécurité.

Mercredi 17 novembre a été la journée la plus meurtrière avec la mort de 16 personnes, la plupart à Khartoum-Nord, banlieue reliée à Khartoum par un pont sur le Nil, selon un syndicat de médecins pro-démocratie. L’une des victimes touchée ce jour-là par balle a succombé à ses blessures samedi.

« Un adolescent de 16 ans grièvement blessé par balle à la tête et à la jambe le 17 novembre est tombé en martyr », a déclaré ce syndicat dans un communiqué.

Un total de 40 décès

Ce décès porte à 40 le nombre de personnes, parmi lesquelles des adolescents, tuées lors des manifestations depuis le 25 octobre. La grande majorité sont des manifestants.

La police assure qu’elle n’a jamais ouvert le feu contre les protestataires et ne recense qu’un seul mort et 30 blessés parmi eux du fait, selon elle, du gaz lacrymogène, contre 89 policiers blessés.

Les Etats-Unis et l’Union africaine (UA) ont condamné la répression sanglante des protestations et appelé à éviter le recours à la « force excessive ». L’ambassadrice de Norvège, membre de la Troïka sur le Soudan avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, a dénoncé quant à elle une répression « intolérable ».

Plusieurs appels à manifester

Samedi, des militants pro-démocratie ont appelé sur les réseaux sociaux à manifester en masse dimanche contre le coup d’Etat avec le hashtag « La marche du million le 21 novembre ».

L’Association des professionnels soudanais (APS), l’un des fers de lance de la révolte populaire de 2019 qui a poussé l’armée à écarter le général Omar el-Béchir après 30 ans de pouvoir, a elle appelé les Soudanais à maintenir la pression pour un retour du pouvoir civil, et ce malgré l’intervention musclée des forces de l’ordre contre les manifestants.

afp/iar