La maire de Paris Anne Hidalgo officialise sa candidature présidentielle

12 septembre 2021

La maire de Paris, la socialiste Anne Hidalgo, a officialisé dimanche sa candidature à la présidentielle française de 2022, venant s’ajouter à la liste des prétendants d’une gauche divisée.

« J’ai décidé d’être candidate à la présidence de la République française », a déclaré devant ses partisants à Rouen (Ouest) Anne Hidalgo, 62 ans, créditée selon les sondages actuels de 7 à 9% des intentions de vote au premier tour, un résultat qui serait largement insuffisant pour se qualifier au second tour.

Le 12h30 / 1 min. / 12.09.2021

Parti socialiste affaibli

Figure d’un parti socialiste affaibli, Anne Hidalgo, dont la volonté de se lancer n’était plus un secret, a dit être « candidate pour offrir un avenir à nos enfants, à tous nos enfants ».

Ciblant le président Emmanuel Macron, régulièrement accusé d’arrogance par ses opposants, elle a dit vouloir « mettre fin au mépris », et a insisté sur le « respect ».

Son nom vient s’ajouter à la longue liste des candidats qui veulent incarner la gauche, dans un paysage politique français marqué ces dernières années par la progression de l’extrême-droite de Marine Le Pen et l’émergence d’Emmanuel Macron au centre.

Transition écologique

Appelant du dépassement des « divisions stériles », vantant son « expérience », sa « vision », Anne Hidalgo entend placer le thème de la transition écologique au coeur de sa campagne, après avoir mené depuis 2014 à Paris une politique visant à réduire la pollution automobile.

Interdiction des voitures diesel d’ici 2024, piétonnisation d’une partie des quais de Seine, multiplication des pistes cyclables, limitation de la vitesse à 30km/h: elle a peu à peu fait de son engagement « vert » sa marque de fabrique.

« Nous devons réussir la transition écologique », a-t-elle lancé, promettant un « plan sur 5 ans pour décarboner notre économie », mais aussi des négociations pour augmenter les salaires, plus de décentralisation, entre autres.

jfe avec agences

 

Marine Le Pen à plein temps en vue de la campagne

Marine Le Pen passe la main dimanche à Fréjus (Var) à son numéro deux Jordan Bardella pour dépasser son parti et plonger dans une campagne présidentielle en avocate des « libertés », sous l’oeil d’un concurrent potentiel, Eric Zemmour.

Tout sourire, la candidate à l’Elysée porte sur sa première affiche de campagne, tirée à 500’000 exemplaires, une veste blanche qui fait ressortir les lettres « vert empire » de son slogan « Libertés, libertés chéries », inspirées d’un couplet de La Marseillaise. Sans le nom Le Pen et sans le nom de son parti, le Rassemblement national.

Car la dirigeante d’extrême droite entend se libérer, le temps de sa campagne. Elle lègue à Jordan Bardella un mouvement surendetté, secoué par l’échec des régionales en juin, avec des effectifs en baisse, à quelque 25’000 adhérents (45’000 officiellement), selon des sources concordantes, au lieu de 60’000 en 2016.

Muée en candidate des Français et plus seulement du RN, elle prononcera un discours dimanche au théâtre romain de Fréjus pour défendre les « libertés » et annoncer de nouvelles propositions « concrètes ».