La balle qui a tué la journaliste Shireen Abu Akleh sera analysée, mais par qui? — Genève Vision, un nouveau point de vue

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Une version qui diffère sensiblement côté isréalien. « Le test balistique ne sera pas américain. Le test sera un test israélien, en la présence d’un représentant américain », a en effet déclaré le général de brigade Ran Kochav, porte-parole de l’armée israélienne.

« Dans les heures ou les jours qui viennent, il sera établi si nous l’avons tuée accidentellement, ou s’il s’agit de tireurs palestiniens », a-t-il ajouté sur la radio militaire israélienne. « Si nous l’avons tuée, nous en assumerons la responsabilité et les regrets », a-t-il dit.

Imbroglio sur le lieu de l’expertise

Le procureur général de l’Autorité palestinienne, Akram al-Khatib, a indiqué a contrario que l’expertise se déroulerait à l’ambassade américaine à Jérusalem et que la balle leur serait rendue dimanche.

« Nous avons obtenu des garanties du coordinateur américain que l’examen serait pratiqué par eux (les Américains), et que la partie israélienne ne serait pas impliquée », a-t-il déclaré sur les ondes de La Voix de la Palestine.

Un porte-parole de l’ambassade des Etats-Unis a déclaré ne disposer d’aucune information pour le moment. L’administration américaine n’a fait pour l’heure aucun commentaire.

Responsabilité israélienne, selon l’ONU

Shireen Abu Akleh, 51 ans, a été tuée d’une balle le 11 mai dernier lors d’une opération des forces israéliennes en Cisjordanie. Les Palestiniens dénoncent la responsabilité de l’armée israélienne, qui estime pour sa part que la journaliste a été victime de tirs « indiscriminés » d’un ou plusieurs tireurs palestiniens.

L’ONU a conclu en juin à la suite d’une enquête que Shireen Abu Akleh avait succombé à un tir israélien.

Lire à ce sujet: La mort de la journaliste Shireen Abu Akleh due à un tir des forces israéliennes

reuters/ther