Kamala Harris au Guatemala et au Mexique pour „donner de l'espoir” — Genève Vision, un nouveau point de vue

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La numéro deux américaine veut désormais élaborer une stratégie globale pour s’attaquer aux causes de l’afflux de milliers de migrants qui complique le début de mandat du président démocrate.

« Nous devons donner aux gens un sentiment d’espoir, que l’aide est en train d’arriver, que s’ils restent (dans leurs pays d’origine), cela va s’améliorer », insiste l’ex-sénatrice de Californie.

Manifestation à l’arrivée

Après un problème technique qui a forcé son avion à faire demi-tour juste après le décollage, Kamala Harris s’est finalement posée sur une base aérienne du sud de Guatemala, où elle a été accueillie par le ministre des Affaires étrangères guatémaltèque Pedro Brolo, avant une rencontre prévue avec le président Alejandro Giammattei.

A l’extérieur de la base, une trentaine de personnes, majoritairement d’anciens militaires de droite, sympathisants de l’ancien président Donald Trump, ont manifesté contre cette visite aux cris de « Kamala, dehors » ou « Kamala, mêle-toi de tes affaires ».

Kamala Harris a dit vouloir avoir « des conversations très franches et honnêtes » à propos de « la nécessité » de lutter contre la corruption, les crimes et la violence au Guatemala, en particulier lorsque ces maux visent « certaines des populations les plus vulnérables ».

Le twitt de Kamala Harris

Un afflux de migrants

Mardi, la vice-présidente se rendra au Mexique pour rencontrer le président Andres Manuel Lopez Obrador. Elle s’entretiendra aussi avec des représentants de la société civile, et des dirigeants syndicaux et patronaux, précise son équipe.

Pour le ministre mexicain des Affaires étrangères, Marcelo Ebrard, il s’agira principalement de trouver des accords « pour accélérer la croissance des investissements et du bien-être social dans le sud du Mexique, ainsi qu’au Guatemala, au Honduras et au Salvador, pour que l’émigration ne soit qu’une option et pas une obligation du fait de la pauvreté et l’insécurité ».

Le nombre de migrants sans papiers arrêtés à la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis a atteint en avril son plus haut niveau depuis 15 ans. Parmi ces plus de 178’600 migrants dont des mineurs arrivés seuls, 82% venaient du Mexique et du « triangle nord » de l’Amérique centrale, à savoir Guatemala, Honduras et Salvador.

La tournée de la vice-présidente s’inscrit dans le cadre de la promesse de Joe Biden d’adopter une politique migratoire plus « humaine » après l’approche sévère de son prédécesseur Donald Trump.

afp/boi