Israël mène des frappes au Liban et à Gaza en représailles à des tirs de roquettes — Genève Vision, un nouveau point de vue

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Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a affirmé que les forces israéliennes avaient été « contraintes d’agir pour rétablir l’ordre » face à des « extrémistes ».

Vendredi, deux femmes âgées d’une vingtaine d’années ont été tuées et une troisième « grièvement blessée » dans une attaque en Cisjordanie, a indiqué le Magen David Aadom, l’équivalent israélien de la Croix-Rouge.

L’armée israélienne a indiqué que les victimes étaient israéliennes et que leur véhicule avait été la cible de tirs au carrefour de Hamra, dans le nord-est de la Cisjordanie, territoire occupé par Israël depuis 1967.

Une escalade sans précédent

Cette attaque survient après des frappes israéliennes à Gaza et au Liban, dans une escalade sans précédent sur le front israélo-libanais depuis 2006.

Les raids aériens ont commencé peu avant minuit à Gaza, durant plusieurs heures, et les bombardements sur le sud du Liban, brefs, ont eu lieu vers 01h00 GMT.

Au Liban, l’armée israélienne a affirmé avoir frappé trois « infrastructures » appartenant au Hamas, dans la zone de Rachidiyé, où se trouve un camp de réfugiés palestiniens, près de Tyr. De violentes explosions ont été entendues dans cette région.

Jeudi, jour de la Pâque juive, une trentaine de roquettes avaient été tirées du Liban vers Israël, blessant une personne et causant des dégâts matériels.

L’armée libanaise tenue pour responsable

L’armée israélienne a affirmé que les tirs de roquettes du Liban, non revendiqués, étaient « palestiniens », et probablement selon elle du Hamas ou du Jihad islamique, autre mouvement palestinien, Benjamin Netanyahu Netanyahu a promis d’en faire « payer le prix fort » aux ennemis d’Israël.

Israël et le Liban sont techniquement en état de guerre après différents conflits, et la ligne de cessez-le-feu est contrôlée par la Force intérimaire des Nations unies (Finul), déployée dans le sud du Liban. Celle-ci a dit avoir appelé « toutes les parties à cesser toutes leurs actions ».

L’armée israélienne a affirmé pour sa part qu’elle n’autoriserait « pas l’organisation terroriste Hamas à opérer à partir du Liban et qu’elle (tenait) l’Etat libanais pour responsable de tout tir dirigé (vers Israël) à partir de son territoire. »

Démantèlement d’une rampe de lancement de roquettes

L’armée libanaise a annoncé vendredi avoir démantelé dans le sud du pays une nouvelle rampe de lancement de roquettes susceptibles d’être tirées sur Israël, et le ministère libanais des Affaires étrangères a assuré que le Liban voulait préserver « le calme » dans le sud.

Jeudi, le Hezbollah chiite, maître de fait du sud du Liban, avait lui proclamé son soutien à « toutes les mesures » que les groupes armés palestiniens pourraient prendre contre Israël.

L’armée israélienne a indiqué avoir mené plusieurs raids aériens dans la nuit dans la bande de Gaza, visant dix cibles, notamment des tunnels, une mitrailleuses lourde et des ateliers de fabrication d’armes appartenant au Hamas.

Le ministère de la Santé de Gaza a fait état de « dégâts » à l’hôpital pédiatrique al-Dorra (dans l’est de la ville de Gaza) à la suite des raids israéliens, condamnant un acte « inacceptable ». L’armée israélienne a dit examiner ces informations.

afp/miro