Inside Geneva: Que signifie le Conseil des droits de l’homme pour les victimes d’atrocités? — Genève Vision, un nouveau point de vue

0

La session de printemps du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies se déroulera du 28 février au 1er avril. Cinq semaines pour faire entendre à l’ONU une quantité énorme de témoignages d’atrocités relayés notamment par des défenseurs des droits humains, souvent au péril de leur, car c’est souvent leur unique et dernier espoir.

Mais que se passe-t-il une fois la session terminée? Pas grand-chose dans bons nombre de cas malheureusement. Alors, à quoi sert le Conseil des droits de l’homme de l’ONU? Et quel sens a-t-il pour les victimes? Ce sont les questions auxquelles la journaliste et animatrice Imogen Folkes et ses invités tentent de répondre dans ce nouvel épisode du podcast « Inside Geneva ».

«J’ai survécu, j’ai finalement pu quitter le pays, mais si je n’avais pas pu le faire, j’aurais fini en prison, ou torturé en prison», explique Khin Ohmar, défenseur des droits humains originaire de Birmanie.

«Le sentiment est toujours présent, ce sentiment de risque. Des journalistes, des dirigeants syndicaux et des défenseurs des droits humains sont actuellement en prison», déclare Feliciano Reyna, défenseur des droits humains vénézuélien.

«Mon fils unique a été assassiné par des policiers de Dallas, il n’avait que 25 ans, il n’était pas armé et a reçu sept balles», confie Collette Flanagan, fondatrice et CEO de Mothers Against Police Brutality.

Les enquêteurs de l’ONU recueillent des preuves que les tribunaux nationaux ou internationaux peuvent utiliser pour condamner les contrevenants. Ils font eux aussi face à des situations très dérangeantes.

«Je sais encore que les bouchers de Birmanie, qui sont responsables de ce qui s’est passé, pourraient ne jamais être traduits en justice», témoigne notamment Chris Sidoti, un consultant international en matière de droits humains.

«Est-ce que ceci est possible? Comment les êtres humains peuvent-ils faire des choses aussi atroces à d’autres êtres humains», se questionne Ilaria Ciarla, responsable des droits de l’homme à la Mission internationale indépendante d’établissement des faits en Birmanie.

«Le fait que quelqu’un ait écouté votre histoire et que vous ayez amené votre cas devant les Nations Unies est extrêmement important», précise Andrew Clapham, membre de la Commission sur les droits de l’homme des Nations Unies au Soudan du Sud.