Greenpeace critique les fonds durables des banques suisses — Genève Vision, un nouveau point de vue

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Le but était de tester les banques et les gestionnaires de fonds en matière de placements durables, a indiqué la branche suisse de Greenpeace dans un communiqué.

Le Mystery Shopping en 2 étapes

Le Mystery Shopping de l’ONG avait deux buts. Pour Greenpeace, il s’agissait d’abord de « comprendre la qualité du conseil de la part des banques concernant les investissements financiers durables et surtout favorables au climat ». Ensuite, l’organisation a évalué « si les produits d’investissement vantés comme « durables » encourageaient vraiment une économie durable ».

Des militants Greenpeace testent les #banques: la place financière n’a pas fait ses devoirs#climat #finance #financedurable #sustainable finance https://t.co/tFRZq7R9DC

— Greenpeace Suisse (@gpsuisse) September 1, 2021

La qualité des conseils est « insuffisante chez la plupart des instituts financiers », a estimé Greenpeace Suisse au terme de ces entretiens. Les conseillers n’ont demandé à leurs clients que lors de la moitié des entretiens si la durabilité était importante pour leurs investissements.

Dans les autres cas, les clients mystères ont dû indiquer eux-mêmes leurs préférences, demandant une solution de placement explicitement favorable au climat et donc compatible avec l’Accord de Paris. Les conseillers eux-même « n’en savent pas assez sur les investissements financiers durables », a jugé l’ONG.

« La place financière fait du greenwashing »

En ce qui concerne les fonds recommandés, l’ONG a conclu que les produits financiers proposés comme favorables au climat ne le sont qu’à peine plus que les placements conventionnels.

Greenpeace a également déploré « un grand manque de transparence » sur les stratégies mises en oeuvre par les gestionnaires pour garantir la durabilité des produits proposés. Elle estime également « très problématique » que pour près de 60% des fonds analysés les critères de durabilité ne s’appliquent qu’à une partie du portefeuille.

« Ces résultats sont une nouvelle preuve que la place financière suisse fait du greenwashing avec ce qu’elle qualifie de finance durable », a-t-elle précisé. En juin, la branche suisse de Greenpeace avait déjà mis en cause les fonds durables dans une étude passant au crible 51 fonds suisses et luxembourgeois.

ats/aps

La Caisse de pension jurassienne incitée à « décarboniser » ses investissements

Le Parlement jurassien a accepté ce mercredi une motion des Verts demandant de « décarboniser » les investissements de la Caisse de pensions de la République et Canton du Jura (CPJU). La motion, déposée par le député vert Ivan Godat, a été avalisée sans débat par 43 voix sans opposition et 4 abstentions.

La caisse de pension s’est déjà engagée sur cette voie en vendant l’an passé la totalité des placements en matières premières, contenant principalement du pétrole.

La motion demandait au gouvernement de donner à ses représentants au sein du conseil d’administration de la CPJU des consignes « claires et concrètes », afin qu’elle s’engage dans une stratégie de décarbonisation de son portefeuille d’actions.

Selon Ivan Godat, la CPJU, qui affiche un volume d’investissements d’un milliard de francs, accuse un retard important dans le domaine.