On en sait plus sur les causes de la pollution du fleuve Oder, à la frontière germano-polonaise, qui avait causé la mort de 350 tonnes de poissons l’été dernier. Greenpeace accuse les mines de charbon situées sur les affluents du fleuve côté polonais d’être responsables de cette catastrophe.
Pour expliquer cette pollution, des rapports allemands et polonais publiés en septembre relevaient une augmentation soudaine de la salinité qui, associée à de hautes températures et des faibles débits d’eau, aurait entraîné la prolifération de l’algue toxique Prymnesium parvum.
Le 12h30 / 1 min. / 04.03.2023
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Depuis, Greenpeace a procédé à des prélèvements réguliers tout le long du fleuve et de ses affluents. L’association environnementale a identifié des concentrations anormalement élevées en sel là où se déversent les eaux usées de trois mines du groupe polonais JSW, une entreprise publique exploitant des mines de charbon.
Le drame écologique de l’Oder avait provoqué de graves tensions diplomatiques entre l’Allemagne et la Pologne. Berlin avait accusé Varsovie d’avoir tardé à l’informer de l’étendue de la pollution.
Les premiers signalements de la mort massive de poissons dans l’Oder ont été faits par des habitants et des pêcheurs à la ligne polonais, fin juillet.
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Après la publication du rapport de Greenpeace, le ministère allemand de l’Environnement a évité de jeter de l’huile sur le feu et assuré être « en contact étroit » avec les autorités polonaises. Ni Varsovie ni Berlin n’ont accusé les mines polonaises d’être responsables de cette salinité accrue. Les autorités polonaises ont proposé une récompense financière pour celui qui trouverait les responsables.
lan avec agences