Giorgia Meloni tient son premier meeting — Genève Vision, un nouveau point de vue

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Malgré son passé au sein des sphères post-fascistes et ses déclarations polémiques, cette Romaine de 45 ans est donnée favorite pour devenir la première femme à diriger un gouvernement de l’histoire italienne à l’issue des prochaines élections.

L’Etat comme allié

« Je veux que les gens aient l’Etat comme allié et non comme patron », a-t-elle encore lancé à la foule.

Pour donner le coup d’envoi de sa campagne, Giorgia Meloni a choisi Ancône, une ville d’une centaine de milliers d’habitants sur l’Adriatique et capitale de la région des Marches, dont le président Francesco Acquaroli est membre de son parti, preuve selon elle que le FDI « est en mesure de gouverner ».

« Elle me plaît parce que c’est une femme, enfin une femme, et une personne concrète qui ne parle pas la langue de bois », s’enthousiasme Dora, une sexagénaire arrivée de Monza, au milieu du public.

Grazie Ancona! pic.twitter.com/EZzsGyJiQx

— Giorgia Meloni 🇮🇹 ن (@GiorgiaMeloni) August 23, 2022

Anti-immigration et islamisation

La coalition des droites, dans laquelle le FDI est le principal parti aux côtés de la Ligue de Matteo Salvini et de Forza Italia de Silvio Berlusconi, est en tête des sondages avec 46%, devançant largement la gauche, à 30%, dans les enquêtes d’opinion.

Son programme est à l’unisson des autres formations européennes d’extrême droite: haro sur l’immigration et l’ »islamisation », souverainisme antieuropéen, lutte contre les « lobbies » LGBT.

Evoquant la hausse des prix de l’énergie, elle a ainsi accusé l’UE « qui n’a pas considéré nécessaire discuter d’une stratégie énergétique » jusqu’à présent.

Secouer une campagne un peu morne

La campagne électorale a jusqu’ici été plutôt morne et s’est déroulée essentiellement dans les médias et sur les réseaux sociaux, la plupart des Italiens étant encore sous la torpeur estivale.

Giorgia Meloni tente de changer la donne: des dizaines de membres du mouvement de la jeunesse du FDI distribuaient ainsi des bracelets en caoutchouc avec écrit dessus « Meloni président » et une sorte de mots croisés « Renvoie à la maison la gauche et le Mouvement 5 Etoiles », antisystème et membre de tous les gouvernement italiens depuis 2018.

Et pour mobiliser la foule, la candidate a lancé à la fin de son meeting: « C’est une bataille personnelle, je veux libérer cette nation (…) je n’ai pas peur, je suis disposée à conduire cette bataille, je suis prête, et vous? » « Ouiii! », a répondu l’assistance.

afp/boi