Dès l’entrée en vigueur de la trêve, des milliers de Palestiniens ont célébré l’événement dans les rues du centre de Gaza City. « Ceci est l’euphorie de la victoire », a lancé à la foule Khalil al-Hayya, un ténor du mouvement, en promettant de « reconstruire » les maisons détruites par cette escalade militaire.
Des manifestations de joie se sont aussi multipliées dans des villes de la Cisjordanie occupée, tandis que l’armée israélienne ne faisait mention d’aucune nouvelle alerte à la roquette.
La Matinale / 6h. / 2 min. / 21.05.2021
Cet accord a été favorisé par l’Egypte, puissance régionale entretenant à la fois des relations avec Israël et le Hamas, mouvement considéré comme « terroriste » par l’Etat hébreu, l’Union européenne et les Etats-Unis.
Le cabinet de sécurité israélien a indiqué jeudi soir avoir voté à l’unanimité en faveur d’une trêve « mutuelle et inconditionnelle » à Gaza sur proposition egyptienne.
Dans la bande de Gaza, le Hamas, mais aussi le Jihad islamique, second groupe islamiste armé de l’enclave, ont confirmé l’entrée en vigueur de cette trêve dès 2h du matin vendredi (1h en Suisse).
En fin de soirée, une heure et demie environ avant l’entrée en vigueur de cette trêve, des habitants de la bande de Gaza faisaient toujours état de bombardements. Côté israélien, des sirènes d’alarme prévenaient toujours des habitants du sud d’Israël de tirs de roquettes.
Cette annonce survient après que le président américain Joe Biden a exhorté mercredi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à oeuvrer pour une désescalade, sur fond de tentatives de médiation de l’Egypte, du Qatar et des Nations unies.
Les hostilités ont débuté le 10 mai. Le Hamas a tiré des salves de roquettes vers Israël en solidarité avec les centaines de Palestiniens blessés lors d’affrontements avec la police israélienne sur l’esplanade des Mosquées de Jérusalem, le troisième lieu saint de l’islam, provoquant une forte réponse militaire israélienne.
Depuis le début des hostilités, les autorités sanitaires palestiniennes ont fait état de 232 morts, dont 65 enfants et 39 femmes, et plus de 1900 blessés dans les bombardements menés par l’armée israélienne sur Gaza. L’Etat hébreu a rapporté de son côté avoir tué au moins 165 combattants de l’enclave palestinienne et fait état de 12 personnes tuées en Israël par les roquettes tirées depuis le territoire palestinien. Des centaines de personnes ont en outre été soignées après avoir été blessées par ces tirs.
Le Hamas et le Djihad islamique avaient repris jeudi les attaques à la roquette après une pause de huit heures, tandis qu’Israël a continué de mener des offensives aériennes destinées à détruire les capacités des factions armées palestiniennes et à les dissuader de toute confrontation future.
agences/vic