Des hommes armés ont envahi dans la nuit de dimanche à lundi un pensionnat et kidnappé au moins 140 lycéens dans le nord-ouest du Nigeria. C’est la dernière en date d’une succession d’attaques du même genre ces derniers mois.
Au total, 165 lycéens dormaient dans le pensionnat du lycée Bethel Secondary School, dans la localité de Chikun (Etat de Kaduna), lorsque des « hommes armés ont escaladé le grillage pour pénétrer dans l’école », a rapporté à l’AFP Emmanuel Paul, un professeur. Ils ont emmené avec eux 140 élèves, mais 25 ont réussi à s’échapper, a-t-il indiqué, soulignant que « tout indique que les assaillants sont arrivés à pied ».
Le journal horaire / 17h. / 26 sec. / 05.07.2021
L’agence Reuters, de son côté, estime qu’environ 150 élèves sont portés disparus, sur la base des témoignages d’un parent et d’un administrateur de l’établissement.
Il s’agit de la troisième attaque importante commise à Kaduna ces trois derniers jours. Dimanche, au moins huit employés d’un hôpital de cet Etat ont été kidnappés, selon la police. Des sources locales affirment de leur côté que quinze personnes ont été enlevées, dont deux infirmières et leurs deux bébés.
Sept personnes ont également été tuées dimanche soir dans des attaques sporadiques dans des localités voisines, a indiqué Samuel Aruwan, chargé de la sécurité au sein du gouvernement de Kaduna.
L’insécurité grandissante est devenue un véritable fléau ces derniers mois dans le nord du Nigeria. Des groupes criminels terrorisent les populations du nord-ouest et du centre du pays.
Communément appelés « bandits » par les autorités, ils attaquent des villages, volent du bétail et enlèvent sur les routes des personnalités locales ou des voyageurs contre rançon. Ils opèrent à partir de camps situés dans la forêt de Rugu qui s’étend sur les Etats nigérians de Zamfara, Katsina, Kaduna et du Niger.
Ces derniers mois, ces groupes criminels se sont lancés dans des attaques visant des écoles et des universités, pratiquant des enlèvements de masse d’élèves contre rançon. Plus de 1000 enfants, adolescents ou étudiants ont été enlevés depuis de décembre dernier, et certains sont toujours aux mains de leurs ravisseurs.
Agences/oang