Quelques minutes plus tôt, la présidente de la République hellénique Katerina Sakellaropoulou avait évoqué l’ »humanité des Grecs et la charge disproportionnée qu’ils ont supportée » dans la gestion de cette crise.
Citant tour à tour le « climat », la « pandémie », le « marché commun » et la « pauvreté généralisée », le pape a répété que la communauté internationale avait besoin d’une « collaboration concrète et active » à travers « un multilatéralisme qui ne soit pas étouffé par des prétentions nationalistes excessives ».
« Recul de la démocratie »
Le souverain pontife s’est également inquiété du « recul de la démocratie, et pas seulement sur le continent européen ». « Dans de nombreuses sociétés, préoccupées par la sécurité et anesthésiées par le consumérisme, la fatigue et le mécontentement conduisent à une sorte de scepticisme démocratique », a-t-il déclaré.
Face aux « ravages de la crise climatique, il s’est aussi dit « triste » de voir « de nombreux oliviers centenaires consumés par des incendies souvent provoqués par des conditions météorologiques défavorables », disant espérer que « les engagements pris dans la lutte contre le changement climatique ne seront pas qu’une façade ».
Le pontife argentin est arrivé samedi en fin de matinée à Athènes pour une visite de deux jours et demi, la première d’un pape dans la capitale grecque depuis 20 ans.
Retour à Lesbos dimanche
Vendredi à Chypre, il avait déjà fustigé « le mur de la haine » dressé contre les migrants, parmi lesquels 50 seront transférés à Rome dans les prochaines semaines grâce à un accord avec le Vatican.
François, qui a fait de cette question un thème central de son pontificat, doit retourner dimanche sur l’île de Lesbos pour rencontrer des migrants, comme il l’avait fait en 2016.
afp/kkub