En Irlande, Whatsapp frappé par une amende record de 244 millions de francs — Genève Vision, un nouveau point de vue

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A l’issue d’une longue enquête, l’autorité irlandaise de protection des données (DPC) « a infligé une amende de 225 millions d’euros (244 millions de francs) à Whatsapp », et impose « également un blâme » à cette filiale de Facebook, la pressant « de se mettre en conformité ». Le régulateur irlandais supervise Facebook pour le compte de l’UE, puisque l’entreprise a son siège régional dans ce pays.

« Infractions de nature très sérieuse »

L’enquête démarrée en 2018 portait sur le respect par Whatsapp de ses obligations de transparence en vertu des règles européennes sur la protection des données (GDPR), notamment « sur le traitement des informations entre Whatsapp et d’autres compagnies de Facebook ».

Après avoir reçu les premières conclusions de l’autorité irlandaise, le régulateur européen, qui fédère les 27 autorités nationales de protection des données européennes, avait demandé en juillet dernier à l’autorité irlandaise « de nouvelles investigations rapidement » et d’aller plus loin dans les sanctions proposées.

La DPC a relevé dans sa décision des « infractions de nature très sérieuse » à la transparence et un « déficit très important d’information » fournies à l’utilisateur. « Le non-respect du principe de transparence peut porter atteinte à d’autres principes fondamentaux de protection des données » dont « les principes d’équité et de responsabilité », note encore le régulateur.

Sanctions « disproportionnées », selon Whatsapp

Un porte-parole de Whatsapp a dénoncé jeudi « des sanctions tout à fait disproportionnées », indiquant que l’entreprise ferait appel. « Whatsapp est engagé dans la fourniture d’un service sécurisé et privé. Nous avons travaillé pour assurer que l’information que nous donnons est transparente et complète et nous continuerons de le faire », a-t-il ajouté.

Les plaintes se multiplient contre Facebook et les géants du numérique en Europe, même si l’autorité irlandaise est accusée par les activistes d’être trop complaisante et de traîner les pieds car Dublin bénéfice des recettes fiscales provenant de beaucoup de multinationales ayant leur siège européen dans le pays.

afp/vajo