En Ethiopie, les diplomates veulent profiter d'une „fenêtre” pour arrêter la guerre — Genève Vision, un nouveau point de vue

0

Arrivé en Ethiopie jeudi, l’émissaire des Etats-Unis pour la Corne de l’Afrique a rencontré lundi soir l’envoyé de l’UA, l’ancien président nigérian Olusegun Obasanjo, qui s’est rendu dimanche dans la capitale tigréenne Mekele.

« Petite fenêtre d’ouverture »

« Nous pensons qu’il y a une petite fenêtre d’ouverture pour travailler avec (Obasanjo) », a déclaré lundi à des journalistes le porte-parole de la diplomatie américaine. « Nous sommes en contact avec les parties pour tenter de les mettre sur le chemin d’une cessation des hostilités », a-t-il ajouté, précisant que les Etats-Unis sont également en contact avec les rebelles tigréens.

L’émissaire des Etats-Unis pour la Corne de l’Afrique a aussi rencontré des dirigeants éthiopiens, puis s’est rendu au Kenya pour s’entretenir avec le président, impliqué dans les efforts de médiation à l’échelle régionale, avant de revenir à Addis Abeba.

Par la voix de son secrétaire général adjoint pour les Affaires humanitaires, l’ONU a également soutenu mardi l’initiative de Olusegun Obasanjo. « J’implore toutes les parties d’écouter l’appel du secrétaire général de l’ONU à immédiatement arrêter les hostilités sans conditions préalables, et je réitère le soutien total (de l’ONU) », a-t-il déclaré.

L’UA et l’ONU pressées d’agir

Lundi, l’ONG Human Rights Watch a pressé l’UA et l’ONU d’ »aller au-delà des discussions et d’agir pour éviter de nouvelles atrocités en Ethiopie ».

« Il est crucial que les leaders africains et le Conseil de sécurité de l’ONU travaillent ensemble pour prendre des mesures immédiates pour éviter de nouvelles atrocités, sinon ils auront abandonné le peuple éthiopien », a écrit dans un communiqué le directeur exécutif de HRW.

afp/fgn

Une dizaine d’employés locaux de l’ONU détenus en Ethiopie

Une dizaine d’Ethiopiens travaillant pour les Nations unies ont été arrêtés à Addis Abeba lors d’opérations visant les Tigréens dans le cadre de l’état d’urgence en vigueur dans le pays, ont indiqué mardi à l’AFP des sources onusiennes et humanitaires.

« Certains d’entre eux ont été arrêtés à leur domicile », a déclaré l’une de ces sources. Une porte-parole à Genève a indiqué que l’ONU avait réclamé au ministère des Affaires étrangères éthiopien leur libération.